Dès 6h00 du matin, Manuhere attend son bus à la gare routière de Tipaerui. Le jeune garçon habite à Faa’a mais doit se rendre au lycée de Mahina. Chaque jour, il se lève à 5h00 pour être sûr de ne pas rater son bus. Ce matin, pour le premier jour de la rentrée scolaire, il est le seul élève au premier arrêt.
« Je crois qu’aujourd’hui, il y en a moins. Il y a qu’un seul élève, peut-être qu’après, il y en aura d’autres. C’est surement dû aux restrictions qu’il y a eu ou sinon, c’est la rentrée, ils sont pas encore fiu des vacances », explique Cindy Tetua, chauffeuse de bus scolaire.
Résultat : le bus peine à se remplir. Seuls 7 sièges sur 43 sont occupés. Et pourtant, Cindy a récupéré les élèves de l’ensemble de son secteur comprenant Papeete, Pirae et Arue.
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Dernier arrêt : le lycée professionnel. L’établissement est perché sur la montagne et pour beaucoup, la navette est le seul moyen de rejoindre les salles de cours. Sans le précieux bus, l’une des élèves confie qu’il serait très compliqué pour elle de se rendre en cours. « Sans mentir, je ne pourrais pas venir à l’école, parce que si c’est pour faire la montée… », précise-t-elle.
Dans le parking du lycée, certains parents guettent le car et prennent leurs repères. C’est le cas de Vaitiare. Sa nièce arrive des îles et dorénavant, c’est en bus qu’elle se rendra à l’école.
« Comme on ne connaissait pas bien le système, on l’a emmenée ce matin avec tous ses bagages. On m’avait dit qu’il y avait un bus qui les ramassait, ce qui fait que je suis venue ici et j’ai attendu. J’ai vu sur le bus qu’il y avait écrit « LP Mahina ». Donc pour la prochaine fois, elle prendra le bus de Taravao à Mahina », explique Vaitiare.
Son premier voyage fini, Cindy rejoint le parc automobile pour désinfecter son bus. Comme elle, les autres chauffeurs s’affairent aussi à la tâche, entre chaque service.