Une soixantaine d’hospitalisations en un mois à cause de la grippe

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Une nouvelle « vague importante » de grippe touche actuellement la Polynésie. En un mois, une soixantaine de personnes a été hospitalisée au CHPF du Taaone à cause du virus, et entre « 5 à 6 décès » sont à déplorer sur la même période. Les autorités recommandent l’application des gestes barrières.

Publié le 10/05/2024 à 14:10 - Mise à jour le 11/05/2024 à 9:52

Une nouvelle « vague importante » de grippe touche actuellement la Polynésie. En un mois, une soixantaine de personnes a été hospitalisée au CHPF du Taaone à cause du virus, et entre « 5 à 6 décès » sont à déplorer sur la même période. Les autorités recommandent l’application des gestes barrières.

Dans les cabinets médicaux, les médecins constatent un afflux de malades ces dernières semaines. « On a une recrudescence d’un syndrome viral avec de la fièvre, de gros coups de fatigue, des courbatures et des maux de tête assez importants qui mettent les patients pas mal à plat », témoigne David Prevost, généraliste à Papeete.

La faute à une nouvelle « vague importante » de grippe qui touche la Polynésie depuis plusieurs semaines. « Il s’agit très majoritairement de grippes de type A, la H1N1. Mais il y a parfois de petites variations qui font que même si on l’a attrapée l’année précédente, on peut l’avoir de nouveau », explique le docteur Henri-Pierre Mallet, le responsable du Bureau de veille sanitaire.

Selon celui-ci, « on compte une soixantaine d’hospitalisations dans les 4 dernières semaines, uniquement sur l’hôpital du Taaone ». Et « 5 à 6 décès » sont à déplorer sur cette période. « La grippe, ce n’est pas banal », souligne le docteur Mallet. « Malheureusement, il n’y a pas de traitement spécifique (…) Les personnes fragiles doivent consulter tôt pour que l’on puisse les prendre en charge rapidement. Pour les personnes en bonne santé, le traitement est plus basique. Il faut bien s’hydrater et prendre du Paracétamol », ajoute celui-ci.

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Quelques cas de dengue sont également répertoriés, ce qui « complique un peu les choses », les symptômes des 2 maladies étant parfois similaires. « Mais avec la grippe, on tousse. Ce qui n’est pas le cas de la dengue », note Henri-Pierre Mallet.

Dans les cabinets médicaux, les médecins constatent un afflux de malades ces dernières semaines. (Crédit: TNTV)

« On a 1 à 2 épidémies de grippe par an. C’est quelque chose de constant. L’une est plus liée au virus qui vient de l’hémisphère Nord, après l’hiver (…) et l’autre, à l’hiver austral, qui vient du Sud, en juillet et en août. Là, c’est un peu atypique, car on est un peu entre les 2 », souligne-t-il.

Pour autant, la situation sanitaire actuelle n’est pas « inhabituelle ». « Le niveau que l’on a, on le connait déjà dans des vagues importantes (…), mais il faut rester vigilants ». Et ce, alors que les Jeux Olympiques approchent à grands pas et, avec eux, l’arrivée de diverses délégations venues des 4 coins du globe.

« On a anticipé le fait que l’on puisse avoir des épidémies pendant les Jeux. On peut espérer que l’épidémie de grippe aura ralenti d’ici là, car, en général, cela ne dure que quelques semaines. Pour la dengue, malheureusement, on craint qu’elle ne s’étende, même si pour l’instant, c’est relativement calme », précise le responsable du Bureau de veille sanitaire.

Pour éviter que l’épidémie de grippe ne prolifère, les autorités recommandent l’application des gestes barrières. « Les personnes malades doivent absolument s’isoler comme on le faisait pour le Covid. Si jamais on doit aller au contact des autres, il faut porter un masque et se laver fréquemment les mains », conclut le docteur Mallet. Les personnes les plus fragiles peuvent en outre se faire vacciner pour se protéger du virus.

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