Une trentaine de Polynésiens partis en métropole pour s’engager dans l’Armée de terre

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Mardi soir, une trentaine de jeunes polynésiens se sont envolés direction la métropole pour s’engager dans l’Armée de terre. Chaque année, près de 600 soldats du fenua sont recrutés par l’État.

Publié le 08/06/2022 à 16:59 - Mise à jour le 08/06/2022 à 17:04

Mardi soir, une trentaine de jeunes polynésiens se sont envolés direction la métropole pour s’engager dans l’Armée de terre. Chaque année, près de 600 soldats du fenua sont recrutés par l’État.

C’est en présence de l’amiral Rey, que les trente nouveaux engagés de l’Armée de terre ont signé leur contrat. 24 de ces jeunes seront militaires de rang pour au moins cinq ans. Les six autres s’engagent comme sous-officiers pour neuf ans. « Cette année, on a un peu plus de sous-officiers comparé aux années précédentes, c’est peut-être dû à la crise qui fait qu’ils ont du mal à trouver du travail. En tous les cas, on a une qualité de dossiers qui est vraiment en augmentation. (…) Les prochains sont déjà retenus pour les mois d’octobre et novembre, donc on va être aux alentours d’une quinzaine de sous-officiers pour le moment, en espérant que les chiffres continuent d’augmenter » indique l’adjudant-chef Louise, chef du CIRFA de Polynésie.

Entre tests physiques, entretiens et visites médicales pour juger de leurs aptitudes, deux à six mois d’attente se sont écoulés avant leur départ. Pour beaucoup, intégrer l’armée est un moyen de s’assurer un avenir meilleur. C’est aussi, parfois, une vocation ou le moyen de réaliser ses rêves. « J’ai toujours voulu entrer dans l’Armée. J’ai fait des études de santé, et quand je me suis engagée dans l’Armée, on m’a proposée une branche dans la santé, donc je n’ai pas hésité à sauter sur l’occasion. Mon objectif, c’est d’avoir un meilleur avenir et de ne dépendre que de moi et non pas des autres, et de revenir plus tard auprès de ma famille en Polynésie, peut-être revenir travailler dans le civil » confie Océane Matapo, engagée en tant que militaire de rang. « C’est pour voir des choses que je ne pourrai pas voir en tant que civil, et ce qui m’attire aussi, c’est tous les codes, toutes les valeurs de l’Armée. Je m’engage dans la spécialité DASEM (détection et analyse des signaux électromagnétiques) : c’est tirer des informations non descriptibles à l’oreille humaine » admet de son côté Kainoa Bennett, engagé en tant que sous-officier.

Six mois à trois ans seront nécessaires à ces jeunes polynésiens pour parfaire leur formation.

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Le CIRFA de Polynésie fait partir près de 600 jeunes chaque année pour une population de 285 000 habitants. L’Île-de-France fournit le même nombre de jeunes, mais pour une population de 12,2 millions d’habitants, c’est dire l’engouement des jeunes du fenua pour les carrières militaires.

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