Vaiiti Raygadas, brillante étudiante et globetrotteuse

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Du lycée aux études supérieures, elle n’a pas vu le temps défiler. À 22 ans, Vaiiti Raygadas débute un master en relations internationales. Quand elle revient au fenua, la jeune polynésienne rencontre de futurs bacheliers, dans son ancien lycée. Curieuse et impliquée dans des missions humanitaires et sociales, elle a tenté sa chance à un concours de la compagnie au tiare pour devenir ambassadrice étudiante. Et l'a remporté.

Publié le 14/09/2023 à 11:13 - Mise à jour le 14/09/2023 à 12:35

Du lycée aux études supérieures, elle n’a pas vu le temps défiler. À 22 ans, Vaiiti Raygadas débute un master en relations internationales. Quand elle revient au fenua, la jeune polynésienne rencontre de futurs bacheliers, dans son ancien lycée. Curieuse et impliquée dans des missions humanitaires et sociales, elle a tenté sa chance à un concours de la compagnie au tiare pour devenir ambassadrice étudiante. Et l'a remporté.

Deux minutes de vidéo pour résumer 4 ans d’études en sciences politiques et économie puis relations internationales. De Tahiti à Paris, en passant par Hong Kong et Pékin, puis Bordeaux maintenant, Vaiiti Raygadas s’investit dans sa vie d’étudiante. C’est dans son ancienne chambre de collégienne et lycéenne, qu’elle a monté cette séquence, qui a buzzé sur les réseaux sociaux :

Elle tente sa chance au concours ambassadeur étudiant d’Air Tahiti Nui, et succède à Diego, originaire des Marquises.

« Ma famille m’a convaincue de participer. Ils m’ont dit « tu aimes voyager, ça peut t’aider au niveau financier ». Avec ma sœur, on a regardé des tutos YouTube pour faire le montage. On n’y connaissait absolument rien. On s’est replongé dans toutes mes photos depuis 4 ans et on a essayé de faire une vidéo courte, mais qui résumait assez bien mon parcours. »

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Au fil des voyages qu’elle finance elle-même, elle partage le plus possible son attachement au fenua. En cours de danse avec des étudiantes à Paris, ou en mission humanitaire au Népal, Vaiiti ne renonce à aucun projet. À Bordeaux, elle œuvre bénévolement au Secours catholique pour nourrir des sans-abris. Elle donne aussi des cours de soutien à des enfants dans le besoin et s’est organisée en parallèle pour un travail étudiant. « À côté de mes études (…) je fais aussi du baby sitting, à peu près 10 à 15 heures de baby sitting par semaine. »

Devant les élèves de Terminale du lycée Raapoto, Vaiiti explique son parcours. La meilleure bachelière de Polynésie en 2019, avec une moyenne de 20/20, encourage ces futurs bacheliers à croire au possible. Pour financer une partie de ses études, elle a fait des demandes de bourses. « On peut avoir un petit job à côté de ses études, on peut être boursier, avoir le passeport mobilité étude qui est payé par l’État, donc qui paie un billet d’avion. Il y a plein d’aides possibles et peut-être que la chose la plus dure, c’est d’oser postuler. »

Pour Jacques Melix, professeur d’histoire-géographie, « souvent, le frein principal pour les élèves polynésiens, c’est qu’il faut qu’ils s’expatrient. Donc ça a un coût que certaines familles ont du mal à supporter. Vaiiti essaie de leur montrer qu’il y a des clefs, des possibilités ».

L’étudiante au CV déjà bien rempli repartira à Bordeaux dans 15 jours. Sa prochaine destination pour élargir sa culture sera le Maroc ou la Turquie, avant une dernière année de master prévue à Taïwan.

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