Comme il l’a déjà fait pour plusieurs communes de Tahiti et de Moorea, le président du Pays souhaitait présenter le projet du gouvernement de rendre applicables les articles 48 et 55 du statut de la Polynésie française, qui prévoient la possibilité pour le Pays, de déléguer certaines compétences au profit des communes qui seraient alors chargées de les mettre en oeuvre à la place du Pays.
C’est ainsi que, tour à tour, Edouard Fritch a rencontré les Conseils municipaux de Tumaraa puis Taputapuatea, le vendredi 11 novembre. Samedi 12 novembre, il s’est déplacé dans les communes de Taha’a le matin, puis de Uturoa l’après-midi. Après avoir présenté ce que prévoient les articles concernés, le président a pu échanger avec les maires et les conseillers municipaux sur les aspects pratiques de ce transfert, et les compétences qui pourraient être concernées, et en particulier les obligations qui découlent de ces délégations.
Edouard Fritch et son gouvernement ont travaillé en étroite collaboration avec le Syndicat pour la promotion des Communes de Polynésie française (SPCPF), présidé par Cyril Tetuanui, également maire de Tumara’a, sur l’élaboration de deux lois du Pays, visant à élargir les compétences des communes pour le développement de leur île respective et ce, dans le respect de la loi statutaire de la Polynésie française.
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Après l’aval du SPCPF, et une fois les conseils municipaux informés des tenants et des aboutissants de ce projet, la prochaine étape consistera à faire adopter ces lois du Pays à l’Assemblée de Polynésie française pour leur mise en œuvre dans les communes de Polynésie qui souhaitent faire appliquer ces nouvelles dispositions statutaires.
À l’occasion, ces rencontres ne se sont pas limitées à la question des articles 48 et 55 du statut, mais également sur l’application des compétences actuelles dévolues aux communes, comme l’eau ou le traitement des déchets.
Ainsi, les trois maires des communes de Raiatea et leurs Conseils municipaux ont également abordé le sujet sensible du traitement des déchets de l’île porté par la communauté de communes de Hava’i.