Et elle le sera encore, le temps de lancer un nouvel appel à candidature. « Nous venons d’acter en conseil des ministres, la prolongation de la délégation de service public », indique Luc Faatau, ministre de l’Equipement et des transports intérieurs qui poursuit, « Le transport collectif n’est pas organisé, pas adapté. Nous sommes dans la réflexion, les études pour arriver à emmener le plus grand nombre de personnes vers les transports en commun. »
Pourtant, un schéma directeur des transports avait été établi en 2015. Mais le Pays se laisse encore un an pour se doter d’un réseau de transports en commun moderne et fiable. Une situation qui pénalise transporteurs et usagers. « Nous comprenons qu’il faut du temps, mais là, nous trouvons que c’est un peu long. », estime Xavier Chung Sao directeur de la NTCE, NTCO et RTU. Conscient que les bus commencent à devenir vétustes, il est prêt à investir dans des nouveaux bus, « Nous sommes dans l’attente du nouvel appel d’offre, pour pouvoir investir. »
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Pour l’heure, le parc de véhicules est à bout de souffle de l’aveu même du ministre. Ils sont 108 à assurer les transports publics et scolaires. Il y a deux mois, une enveloppe de 800 millions a été budgétée, juste après les déboires de la rentrée scolaire, pour l’achat de 22 nouveaux bus. « Les véhicules tombent en panne, les pièces mettent du temps à arriver. », explique Xavier Chung Sao, constatant, « On ne peut pas faire du neuf avec du vieux. » Imparable.
« Si l’on veut que nos enfants arrivent à l’heure à l’école et dans de bonnes conditions, sans qu’ils se lèvent à des heures incroyables, il faut que l’on finance un transport qui soit à la hauteur. », explique Luc Faatau qui estime ce financement à « Environ 600 millions. »
Les transporteurs ne manquent pas d’idées et de projets. Comme le rétablissement de la ligne nocturne les week-ends. « On cherche à avoir des bus qui pourraient transporter les passagers debout, du moins pour la zone urbaine. Et pour les quartiers dans les hauteurs de Faa’a, des bus un peu plus adaptés, des petits bus qui peuvent passer dans les chemins un peu plus étroits. », indique Xavier Chung Sao. Ces bus auront des horaires fixes avec un suivi GPS. « C’est déjà dans les projets, mais aujourd’hui, on est bloqué par rapport à la convention. »
Vous êtes 5% seulement à utiliser régulièrement les transports en commun à Tahiti. Pour inciter les usagers à laisser leur voiture au garage, Dans les semaines qui viennent, une voie réservée aux transports en commun sera provisoirement aménagée en zone urbaine. « Cela ne va pas être simple. On va commencer par l’appliquer à Papeete, en réservant aux bus, aux taxis, aux cyclistes , aux deux-roues et au co-voiturage , une voie. On va essayer de le faire avant les vacances de Noël ou avant la rentrée de l’année prochaine. », assure Luc Faatau.