Vers un consensus autour des retraites des fonctionnaires d’État ?

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Ils sont 7000 fonctionnaires d’État affectés au fenua, dont plus de 8 sur 10 originaires de Polynésie. Ces agents partent à la retraite avec 30% de leur revenu d’actif, contre 70% pour ceux de l'Hexagone. Un écart vécu comme une injustice par les centrales syndicales reçues vendredi par les parlementaires.

Publié le 08/03/2025 à 11:43 - Mise à jour le 08/03/2025 à 11:43

Ils sont 7000 fonctionnaires d’État affectés au fenua, dont plus de 8 sur 10 originaires de Polynésie. Ces agents partent à la retraite avec 30% de leur revenu d’actif, contre 70% pour ceux de l'Hexagone. Un écart vécu comme une injustice par les centrales syndicales reçues vendredi par les parlementaires.

Quelle alternative à la suppression de l’ITR, à l’horizon 2028, pour les retraités fonctionnaires d’Etat  Une suppression qui abaisse considérablement le niveau des pensions depuis une quinzaine d’années.

En marge de la mission flash sur le mode de scrutin, les parlementaires ont reçu l’ensemble des représentants syndicaux des agents pour tenter de trouver un consensus.

La dépurée Mereana Reid Arbelot se dit « satisfaite parce que les esprits sont apaisés. On a pu parler des aspects qui étaient discordants mais aussi et surtout des aspects concordants. les points d’accord ont été mis en exergue et nous allons travailler sur ces points là. Je suis très confiante et très contente que tout le monde se parle ».

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Si l’intersyndicale dit non au CVR, la contribution volontaire de retraite qui consiste en une double cotisation, UNSA est la seule centrale qui n’y est pas fermée. « Pour nous, ce n’est pas antinomique d’avoir la CVR et une révision de la pension civile, estime la secrétaire du Stip/Aep-Unsa Diana Yieng Kow. Bien au contraire. Ceux qui ont opté, tant mieux, ils continuent, et ceux pour tout le reste, qui n’ont pas opté, ils auront la pension civile. Mais on se demande s’il n’y a pas une épée de Damocles parce que c’est de l’argent qu’on va nous imposer. »

Les autres représentants réclament un calcul plus juste. « Prenez le cas de certains militaires qui reviennent en Polynésie et qui gagnent moins de 100 000 Fcfp par mois. Comment est-ce qu’on peut leur permettre de revenir en Polynésie ? », questionne Edgard Sommers, secrétaire adjoint de la CSTP FO.

« Sur le principe général, 75%, c’est la bataille que nous avons toujours menée et là je vois que l’ensemble des syndicats se regroupe derrière cette idée avec nos élus nationaux et je pense que c’est le meilleur message qu’on puisse envoyer à l’Etat », estime Patrice Galenon, secrétaure général de la CSTP FO.

Si l’Etat est ouvert à la discussion, ce ne sera pas sans contrepartie. Il prévient : cette réflexion s’accompagnera d’une autre « sur les surrémunérations en Outre-mer ».

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