Le groupe GDR, à majorité communiste et qui comprend un grand nombre d’élus ultramarins, a fait usage de son « droit de tirage », qui offre à chaque groupe la possibilité d’obtenir une commission d’enquête par session. Un feu vert formel devra toutefois encore être donné par la commission de la Défense de l’Assemblée.
« On est obligés de reprendre une commission d’enquête qui était quasiment terminée au moment de la dissolution« , a indiqué lors d’un point presse le président du groupe GDR, André Chassaigne.
Formellement, cette commission devra travailler sur la « politique française d’expérimentation nucléaire » menée en Polynésie entre 1966 et 1996, sur ses conséquences, ainsi que sur l’indemnisation des victimes et la réparation des dommages environnementaux.
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Il s’agit également, à plus long terme, de favoriser la « réconciliation tant au sein de la société polynésienne qu’entre la Polynésie et l’ensemble de la Nation« , écrivent les auteurs de cette initiative portée par la députée polynésienne Mereana Reid Arbelot.
Lors des travaux menés en mai et juin, les premières auditions avaient « révélé des problématiques centrales, notamment la difficulté d’évaluer l’impact des retombées radioactives sur la population« , les obstacles pour obtenir une indemnisation, ainsi que la « complexité du travail de mémoire à mener« , observent-ils.