Camille Germain de la société Vanille Teava Rurua a augmenté ses recettes et pourtant il est un peu déçu. Même si cette année il se retrouve sans concurrence directe, il n’a pas réussi à récupérer les parts des deux autres producteurs présents l’année passée. Entre les prix qui grimpent, les difficultés climatiques qui réduisent la production de vanille et les 120 000 Fcfp qu’il faut débourser pour obtenir 1m de stand, 2018 n’a pas été un grand cru.
« Par rapport à l’année dernière, on a le sentiment que les gens étaient un peu plus frileux en terme d’achats. Dans l’imagerie des gens, la vanille est devenu un produit cher. Ils sont au courant qu’il y a de la difficulté dans ce secteur. Nous cette année, on a marié peu de fleurs par rapport aux années précédentes, donc on sait que l’année prochaine sera compliquée. »
Malgré toutes ces difficultés, les consommateurs continuent d’affluer autour du stand. Même si certains sont juste curieux et ne sortent pas leur porte-monnaie (pour 4 800 Fcfp les 4 gousses), les connaisseurs, vantent toujours les mérites de ce produit, difficile à trouver dans l’hexagone.
Si le stand de la Polynésie française attire toujours les foules,Ils sont près de 11 000 curieux chaque jour à s’arrêter sur les produits du fenua, pour la chambre de l’agriculture et de la pêche, il faudrait encore plus les diversifier. « Personnellement, je suis un peu décue, parce que je vois que l’on a plus de dégustation d’alcool que de fruits, par rapport aux années précédentes », indique Yvette Temauri Présidente de la chambre d’agriculture et de pêche polynésienne qui estime que « L’année prochaine, il faudra que l’on ramène plus de produits locaux. »
Pour cette 55e édition, le salon a connu 672 000 visiteurs. C’est 50 000 de plus que l’année précédente mais c’est encore bien loin du record de 2014 avec 703 000 personnes.