Ce qui a conduit la direction de l’Office à ouvrir une enquête en interne. Celle-ci a abouti à la découverte, dans ses locaux, de relevés hypothécaires qui étaient totalement vierges mais pourtant pré-signés. Des documents qui pourraient servir à une potentielle fraude.
La Direction de l’OPH a donc décidé de déposer une plainte. Et des élus ont d’ores et déjà été auditionnés, tel le maire de Tahoera’a de Tubuai, Fernand Tahiata.
La direction de l’OPH assure que l’enquête interne a démontré que les documents litigieux n’avaient pas été utilisés pour la constitution de dossier d’aides. Elle affirme aussi qu’aucun élément ne permet d’établir qu’un agent de l’Office est à l’origine de cette tentative de fraude présumée.
« Dès le résultat du contrôle interne, suite à la découverte de ce document, aucun élément nous permet d’affirmer et de certifier qu’une demande d’aide au logement a été attribué frauduleusement. » déclare Vaiana Garbutt, directrice générale de l’OPH, précisant, « Nous avons déposé une plainte auprès des instances judiciaires. (…) C’est un document qui laisse un doute, et donc je souhaite que l’enquête aille jusqu’au bout. »
En plus de l’Office polynésien de l’habitat, le Pays a également porté plainte pour cette affaire.
« Ce qu’il faut que les gens comprennent c’est que pour la constitution d’un dossier, pour une demande d’aide au logement, que ça soit un logement social, un logement OPH, des aides en matériaux, on sollicite un relevé hypothécaire que l’on demande à la direction des affaires foncière. Ce relevé hypothécaire est évidemment certifié avec le tampon de la DAF », précise le ministre du logement, Jean-Christophe Bouissou.
Afin de mieux prévenir les risques de fraudes à l’avenir, concernant les relevés hypothécaires, le ministre en charge du logement compte proposer une solution au gouvernement.
« S’agissant de ces problèmes de relevés hypothécaires de même que des relevés de la CPS, j’ai proposé au président et je proposerais très bientôt au niveau du gouvernement de modifier notre procédure et de faire en sorte que nous puissions aider les gens à constituer leur dossier et que ce soit l’administration qui demande ces papiers et non pas les individus eux-mêmes ».
L’affaire est désormais entre les mains de la justice. A elle de dire si oui ou non, il y a bien eu manœuvre frauduleuse et de déterminer d’éventuelles responsabilités.
Jean-Christophe Bouissou, ministre du logement :