Le président du Pays a présenté ce mardi ses voeux au Conseil économique social environnemental et culturel (Cesec). Quatrième institution du Pays, il peut être consulté par le gouvernement et l’assemblée de la Polynésie française sous forme de saisine et peut également donner son avis sur des thèmes de son choix (autosaisine). Le Cesec compte 48 membres désignés pour 4 ans. Ce sont les représentants des groupements professionnels, des syndicats, des organismes et des associations qui concourent à la vie économique, sociale, environnementale et culturelle du fenua.
« L’éclairage du Cesec et l’éclairage de l’opinion publique civile organisée est un éclairage important et je pense qu’on ne peut pas aujourd’hui. On ne peut plus décider seuls au niveau du gouvernement, sans qu’on ai cet éclairage », estime le président du Pays Edouard Fritch. « Le Cesec a toujours joué le jeu. L’année dernière a été une année d’urgence. Donc, naturellement, ça n’a jamais été facile. Nous transmettions des dossiers avec la notion « urgence » et j’estime que le Cesec a toujours été au rendez-vous et à aucun moment n’a été l’origine d’un retard au niveau des travaux parlementaires de l’assemblée de la Polynésie française. Il faut le reconnaître et surtout les remercier. »
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Bien que la décision dépende du haut-commissariat, le président du Pays a saisi l’occasion de la présentation de ses voeux, pour donner sa position quant à l’ouverture d’une nouvelle armurerie en Polynésie. « Vous avez compris que dans mes discours de paix sociale, de paix de façon générale, je ne pouvais pas ne pas donner ma position par rapport à la demande qui a été faite d’ouverture d’une armurerie ici en Polynésie. Donc je le dis clairement : si j’avais été consulté, ce serait niet. Je m’opposerai naturellement, d’autant que la position de cette armurerie pas loin d’un lycée… enfin on n’a pas besoin de cela actuellement. » La loi ne prévoit pas que le Pays soit consulté pour l’ouverture de ce type d’établissement. « Il y a là quelque chose à regarder », a estimé Edouard Fritch.
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Le président du Pays a également réagi à la manifestation anti vaccins qui a eu lieu à l’ouverture de la campagne de vaccination contre la covid lundi : « aller dire aux Polynésiens que vous servez de cobayes, que vous servez de rats de laboratoire, je trouve que c’est indignes, parce qu’il y avait parmi eux des professionnels de santé, je trouve que c’est indigne de leur part de faire passer des idées de se genre. Je continue à faire appel aux personnes âgées : venez vous faire vacciner parce que ce virus est intraitable lorsqu’il vous atteint, lorsque vous vous retrouvez à l’hôpital, vous avez peu de chance de vous en sortir. Je me fais vacciner depuis l’âge de 3 ans et demi. Je ne suis pas devenu un rat. Il y a quelque chose dans l’esprit qui ne va plus. Nous avons tous les uns et les autres, à un moment donné, été vaccinés. Dire que le vaccin contre le coronavirus a été trouvé trop tôt et expérimenté trop tôt, je veux bien mais aujourd’hui sur les 15 millions de personnes qui ont été vaccinées… (…) Il ne faut pas parler à la place des autres. Laissons les autres prendre leurs décisions en bonne et due forme. »