Zika : une épidémie mondiale, la Polynésie « protégée »

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Publié le 31/01/2016 à 17:23 - Mise à jour le 31/01/2016 à 17:23

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a qualifié lundi d’« urgence de santé publique de portée mondiale » l’épidémie du virus Zika, soupçonnée de causer des malformations congénitales. « On a aujourd’hui une épidémie de très grande envergure, mais qu’on voyait déjà venir depuis quelque temps », remarque Henri-Pierre Mallet, responsable du bureau de veille sanitaire en Polynésie. 

En Polynésie, l’épidémie fait partie du passé. Entre 60 et 70% de la population a été touchée lors de l’épidémie de fin 2013. « Cela explique que la majorité de la population soit immunisée et donc protégée contre ce virus aujourd’hui. On est totalement protégés. On ne risque plus rien sur l’épidémie actuelle », assure le responsable du bureau de veille sanitaire. 

En revanche, les médecins constatent depuis peu des malformations  chez certains enfants nés de mères atteintes du zika lorsqu’elles étaient enceintes. Des malformations également observées dans d’autres pays comme au Brésil. « Ce n’est pas une flambée qui va atteindre tout le monde d’un coup. Ce sont quelques cas de malformation sur des milliers de cas de femmes enceintes », tempère le docteur Mallet. 

En Polynésie, moins de 10 cas de microcéphalie (malformation congénitale dont souffrent les enfants nés avec une tête et un cerveau anormalement petits) ont été recensés sur 18 grossesses suspectes. Des recherches sont toujours en cours. Les éléments recueillis en Polynésie pourront probablement aider d’autres pays. 

 

Rédaction Web (Interview : Thierry Teamo)

Docteur Henri Pierre Mallet, responsable du bureau de veille sanitaire en Polynésie.

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