Des cellules plus grandes, plus éclairées et mieux aérées : les femmes détenues à Nuutania reconnaissent un certain niveau de confort dans leur nouveau quartier. « Au niveau des promenades, on a des heures plus flexibles, plus longues… Avant, on avait 2 heures de promenade toutes les 24 heures, et cela nous faisait rester 22 heures dans une cellule de 15m2 » confie une détenue.
Du confort donc, mais aussi de l’intimité. N’étant aujourd’hui que 12 à occuper la maison d’arrêt, chaque détenue occupe sa propre cellule : un espace équipé d’une douche et d’un téléphone fixe. Des conditions de vies qui ont permis d’assainir l’atmosphère.
« Cela a forcément eu un impact sur nos relations avec elle, et même sur les relations qu’elles ont entre elles, étant donné que maintenant elles ont beaucoup plus d’intimité » indique Vaihau, surveillante.
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Pas de doute pour les détenues, le téléphone apporte un peu plus de douceur à l’univers carcéral : « Au moins, on peut avoir nos enfants avant de se coucher la nuit, avant qu’ils partent à l’école… Cela nous permet de tenir, le téléphone est le seul lien que l’on a avec l’extérieur ».
Bouquetterie, couture, boulangerie ou pâtisserie : après les conditions de vie, la direction a également redoublé d’efforts sur l’insertion. Le Service pénitentiaire d’insertion et de probation (Spip) travaille notamment avec le CFA pour la mise en place de formations professionnelles pré-qualifiantes. « Quand les conditions de détention correspondent à des conditions normales de vie, on peut après travailler sur d’autres objectifs et des perspectives de sortie plus intéressantes » déclare Damien Pellen, directeur du centre pénitencier.
En 2021, la moitié des détenues ont bénéficié d’un aménagement de peine et donc d’une réinsertion réussie, prreuve de leur investissement dans la préparation à la sortie.