A here Ia Porinetia veut réformer le système éducatif

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Redessiner les perspectives pour les élèves des îles, revoir le système d’orientation, et accompagner différemment les jeunes Polynésiens dans leur parcours scolaire : c’est le vœu formulé par A Here Ia Porinetia à ses électeurs. Si l’éducation n’occupe qu’une seule mesure dans le programme du parti, la réformer est un impératif pour Nicole Sanquer et ses co-listiers.

Publié le 12/04/2023 à 9:48 - Mise à jour le 27/12/2023 à 15:18

Redessiner les perspectives pour les élèves des îles, revoir le système d’orientation, et accompagner différemment les jeunes Polynésiens dans leur parcours scolaire : c’est le vœu formulé par A Here Ia Porinetia à ses électeurs. Si l’éducation n’occupe qu’une seule mesure dans le programme du parti, la réformer est un impératif pour Nicole Sanquer et ses co-listiers.

L’éducation : un secteur dans lequel Nicole Sanquer, tête de liste dans la section 2 pour A Here Ia Porinetia, a baigné toute sa vie. Fille d’un ancien ministre de l’Education, elle même enseignante, elle hérite du portefeuille dédié lorsqu’elle intègre le gouvernement d’Édouard Fritch entre 20104 et 2017. Aujourd’hui, alors que les résultats de l’évaluation locale sont très en deçà de la moyenne métropolitaine, Nicole Sanquer propose de revoir complètement le système scolaire.

« Il faudrait vraiment un système éducatif qui s’adapte à l’élève polynésien mais surtout au contexte de la Polynésie française. Nous avons un éclatement des îles, et l’accès à l’éducation est un devoir. Je pense qu’il faut revenir sur les fondamentaux mais aussi sur l’orientation. L’échec scolaire est dû à une orientation par défaut de l’élève polynésien, qui ne se retrouve pas dans les formations qu’on lui propose. »

En cas de victoire aux élections, l’ancienne ministre attendrait avant de changer les horaires de début des cours. « Nous pensons que c’est un sujet qui implique les communes, les associations, les parents. Nicole Sanquer préfère dialoguer avec les différentes parties avant d’entreprendre la réforme : « il faut prendre le temps d’en discuter. On doit respecter les 110 heures de volume horaire, et notre solution serait de jouer avec plus de vendredi verts afin de respecter ces 110 heures plutôt que bouleverser à la va-vite les habitudes des parents. Parce qu’il faut organiser le temps hors scolaire (…) »

Quant à l’apprentissage du reo Tahiti à l’école, A Here Ia Porinetia prône une consultation des familles : « Nous proposons dans notre programme le referendum local pour interroger la population sur ce qu’elle pense. J’entends les autres partis promouvoir une école tout en reo, mais je pense qu’il faudrait utiliser ce référendum local pour voir ce qu’il en est. Il y a des expérimentations dans le primaire, où on fait 50-50. Cette expérimentation est possible parce que les enseignants sont formés à enseigner d’autres disciplines en reo. »

D’autres mesures du programme de A Here Ia Porinetia font la promotion du soutien à la jeunesse à travers le développement des îles, des formations liées à l’agriculture et à la mer, ou encore le sport.

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