« On représente la République, on représente son pays. On est élu national, on fait la loi. Je crois que ma fierté elle était là : de me dire « il y a votre nom dans l’hémicycle, à l’assemblée nationale ». Ce message est adressé à la famille Atger, dont fait partie Stéphanie. Née en France d’un père Polynésien et d’une mère demi Martiniquaise, elle revendique ses origines.
Impliquée en politique depuis ses 18 ans, Stéphanie Atger, suppléante d’Amélie de Montchalin, est devenue officiellement députée le 2 mai dernier, alors que cette dernière est nommée secrétaire d’Etat aux Affaires européennes. « Je n’avais pas mesurer la fierté que ça pouvait donner. Quelque part, la Polynésie française ajoutait une représentante indirectement, dans l’hémicycle de l’assemblée nationale. »
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De retour dans sa famille, à Tahaa, le week end dernier, Stéphanie a été chaleureusement félicitée par les siens… « Je ne sais pas chez qui était la plus grande émotion ; chez moi ou chez eux. Tout le monde a voulu me voir. Ça a été quelque chose de très beau. Je retournais vraiment sur mon île. C’est très fort. Quand on revient on a l’impression qu’on est chez soi. Je n’ai pas pu voir tout le monde mais je leur ai promis que je les verrai au mois de décembre. »
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Stéphanie Atger a intégré la commission des affaires culturelles de l’Assemblée et la délégation de l’Outre mer de l’Assemblée nationale. Elle participe également au groupe d’étude à vocation internationale, des Iles du Pacifique, présidé par Maina Sage. Et c’est à ce titre qu’elle a été invitée à la conférence des Parlements des Iles du Pacifique en début de semaine.
Unique Polynésienne à siéger dans le groupe de la République En Marche… Elle compte, en dehors de ses travaux pour sa circonscription, défendre les intérêts du fenua, et contribuer à la préparation de la visite d’Emmanuel Macron : « A mon retour en métropole, je vais faire des notes à destination du Président de la République, pour qu’il puisse s’en inspirer lors de sa venue en avril prochain. »
Stéphanie Atger a quitté la Polynésie avec de nombreuses idées : « je vais m’occuper plus spécifiquement de la prise en charge des personnes âgées et en perte d’autonomie, et j’en ai donc profité pour rencontrer les ministres de la Santé et de la solidarité, pour prendre la dimension de ce qu’il se passe ici. Je viens aussi là pour dire qu’on peut s’inspirer, ici, de ce que fait la métropole mais je pense qu’on peut aussi s’inspirer beaucoup de ce que la Polynésie française peut développer, en terme de politiques publiques. J’étais assez impressionnée par le fonctionnement du Conseil économique. L’échange, le dialogue avec les corps intermédiaires et la société civile est très important. Il y a aussi un autre aspect : celui environnemental. On évalue l’urgence. »