En Polynésie française, les délais d’attente pour une greffe rénale sont plus longs qu’en Métropole, entraînant des traitements lourds et coûteux, notamment l’épuration extra-rénale pour la Caisse de Prévoyance Sociale (CPS). La greffe rénale, seule greffe réalisable localement sans évacuation sanitaire, reste cependant confrontée à une réticence accrue au fenua, en raison de croyances et traditions bien ancrées.
La proposition de créer une journée polynésienne du don d’organes a ainsi été validée par le conseil des ministres, qui l’a fixée au 26 avril.
Cette journée vise plusieurs objectifs, tels que détaillés par la présidence :
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· Renforcer l’ancrage culturel : La solidarité étant une valeur fondamentale de la culture polynésienne, cette initiative permettra de mobiliser la population autour d’un événement spécifiquement local, notamment pour sensibiliser les jeunes générations.
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· Augmenter la visibilité des actions locales : Contrairement aux journées nationales (22 juin) et mondiales (17 octobre) du don d’organe, qui peinent à capter l’attention en Polynésie en raison de la concurrence avec d’autres campagnes (Juin vert, Octobre rose, etc.), une date dédiée permettra de mieux valoriser les actions menées au fenua.
Des campagnes et événements seront mis en place au niveau des communes pour contribuer à la réduction des délais d’attente pour les receveurs.
L’ambition du gouvernement est d’institutionnaliser la date du 26 avril, et de la pérenniser. « À terme, cette journée pourrait s’élargir à d’autres types de dons, pour la greffe de cornée, également possible localement » , ajoute la présidence.