L’épidémie de grippe toujours active
En semaine 06 de l’année 2025, 62 nouveaux cas de grippe ont été signalés en Polynésie française, dont 10 hospitalisations. La quasi-totalité des cas recensés sont de type A (60 cas), tandis qu’un cas de type B a été détecté. Si aucun décès n’a été rapporté, les professionnels de santé restent mobilisés face à cette épidémie qui ne faiblit pas.
Deux souches principales du virus circulent actuellement : A(H1N1) et A(H3N2). Ces sous-types, également responsables d’épidémies en Amérique du Nord et en Europe, ont provoqué une augmentation des hospitalisations dans ces régions.
Afin de limiter la propagation du virus, les autorités sanitaires rappellent l’importance de la vaccination. La campagne de vaccination contre la grippe, lancée en novembre dernier, se poursuivra jusqu’au 30 avril 2025. Elle est particulièrement recommandée pour les personnes à risque :
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- Personnes âgées de 60 ans et plus,
- Femmes enceintes,
- Personnes atteintes de maladies chroniques,
- Professionnels de santé.
Dengue : une épidémie qui s’étend
La situation sanitaire est d’autant plus complexe que la dengue continue de se propager en Polynésie française. En semaine 06, 74 nouveaux cas ont été signalés, dont 64 confirmés et 10 probables. Depuis le début de l’épidémie, 1008 cas ont été recensés, avec un taux de positivité en augmentation (32% contre 27% la semaine précédente).
L’épidémie touche principalement les Îles-du-Vent, les Îles-Sous-le-Vent et les Tuamotu-Gambier, tandis qu’un niveau d’alerte est maintenu aux Marquises. Le sérotype DENV-1 est actuellement le plus prédominant.
Pour limiter la propagation, les autorités insistent sur l’élimination des gîtes larvaires et l’utilisation de protections anti-moustiques. Les déplacements touristiques et les vacances scolaires augmentent le risque de diffusion du virus vers d’autres îles.
Coqueluche : une circulation persistante du virus
Depuis juin 2024, 654 cas de coqueluche ont été enregistrés en Polynésie française, avec une forte proportion d’enfants et de jeunes adultes touchés. La semaine 6 a vu 19 nouveaux cas confirmés, dont 4 nourrissons de moins de 8 mois.
Depuis le début de l’épidémie, 23 hospitalisations ont été signalées, notamment chez des nourrissons de moins d’un an. Un décès avait été rapporté en novembre 2024.
Les mesures de prévention restent cruciales : vaccination précoce des nourrissons, rappels vaccinaux pour les adultes, respect des règles d’hygiène et isolement des cas suspects.
Leptospirose : une menace en hausse avec la saison des pluies
Si la grippe mobilise une grande partie des ressources sanitaires, une autre infection connaît une recrudescence inquiétante : la leptospirose. En semaine 6, 7 nouveaux cas ont été déclarés, portant le total à 23 cas depuis le début de l’année 2025. Parmi ces nouveaux cas, trois patients ont dû être hospitalisés, dont deux en réanimation.
La leptospirose est une infection bactérienne transmise par l’urine d’animaux contaminés, notamment les rongeurs, et favorisée par les inondations et l’exposition à des eaux souillées. En cette période de saison des pluies, les autorités sanitaires appellent la population à la vigilance et recommandent :
- Le port de chaussures et de vêtements de protection lors d’activités en extérieur,
- L’élimination des eaux stagnantes et la lutte contre les rongeurs,
- Une consultation médicale immédiate en cas de symptômes (fièvre, douleurs musculaires, maux de tête, jaunisse).
Face à ces menaces sanitaires, la Direction de la santé insiste sur l’importance de la prévention et du suivi médical afin d’éviter des complications graves.