L’ILM débute une grande étude sur les virus

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3 ans d’étude pour déterminer le niveau d’immunité de la population face aux virus transmis par les moustiques, mais aussi ceux de la grippe et du Covid. L’institut Louis Malardé a débuté une grande étude de cohorte. Les équipes de l’ILM vont solliciter 900 personnes au total pour obtenir des prélèvements sanguins

Publié le 12/09/2024 à 16:37 - Mise à jour le 12/09/2024 à 16:38

3 ans d’étude pour déterminer le niveau d’immunité de la population face aux virus transmis par les moustiques, mais aussi ceux de la grippe et du Covid. L’institut Louis Malardé a débuté une grande étude de cohorte. Les équipes de l’ILM vont solliciter 900 personnes au total pour obtenir des prélèvements sanguins

Depuis quelques jours, l’ILM a débuté sa grande étude de cohorte de 3 ans sur les arbovirus et virus respiratoires. 290 foyers ont été sélectionnés sur la base du recensement. L’institut espère ainsi recueillir des prélèvements sanguins sur un panel de 900 personnes. Des adultes, mais aussi des enfants à partir de 6 ans. « Aux toutes premières visites, on demande aux gens de participer et ensuite sur 3 ans ces personnes seront suivies donc chaque année, l’infirmière reviendra chez elles pour leur reposer des questions et reprendre un peu de sang, explique Maite Aubry, chargée de recherche à l’Institut Louis Malardé. On aimerait que les personnes soient disponibles sur les 3 ans, mais si elles ne sont là que pour les premières visites, ce n’est pas un souci, on les prend quand même. »

Dengue, Zika, chikungunia : les résultats de cette étude permettront de fournir aux autorités de santé des données plus précises sur les virus auxquels la population a déjà été exposée. Des données précieuses pour anticiper les risques d’apparition et de sévérité de nouvelles épidémies. En fonction, notamment, des niveaux d’immunité. « Après avoir eu tous les deux le zika, le chikungunya, la dengue… on s’est dit que la science a certainement besoin d’avoir des relevés, raconte Dominique, participant à l’étude. Nous on n’a pas eu trop de séquelles, mais on sait qu’il y a des gens qui ont eu d’énormes séquelles et je pense que si on peut aider la science dans ce domaine-là et les faire avancer, ne serait-ce que pour les vaccins, c’est une bonne chose. »

Anonymes, les prélèvements sont stockés précieusement dans les frigos de l’ILM. Identifiés par des codes-barres, ils feront l’objet d’analyses poussées pour distinguer les anticorps contre les différents virus. Mais aussi, le risque d’exposition à de nouveaux virus.   « Là, on cherche des anticorps contre des virus qui ont déjà circulé, mais l’étude (…) autorise la possibilité de potentiellement étudier l’exposition des gens de la cohorte à des futurs virus potentiellement à risque pandémique« , détaille Van-Mai Cao-Lormeau, directrice du Laboratoire de recherche sur les infections virales émergentes.

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Avec un échantillon de 900 personnes, l’ILM devrait pouvoir extrapoler les résultats au reste de la population. L’an prochain, un sous-groupe de 300 adultes seront sollicités pour un volet génétique. Un travail mené avec l’Institut Pasteur. Les prélèvements biologiques permettraient alors de déterminer le niveau d’influence du patrimoine génétique très métissé des polynésiens dans la réponse immunitaire.

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