Métabogoutte, une nouvelle enquête pour mieux comprendre la maladie

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La goutte touche 15 % de la population adulte au fenua. Un record mondial. Les premiers résultats d’une enquête menée en 2021 ont dévoilé une prédisposition génétique chez les Polynésiens. Pour approfondir ces données, une nouvelle enquête de suivi débutera en mai, sur un échantillon de 2500 personnes. Objectif : mieux comprendre comment se développe cette maladie.

Publié le 08/04/2025 à 10:02 - Mise à jour le 08/04/2025 à 17:35

La goutte touche 15 % de la population adulte au fenua. Un record mondial. Les premiers résultats d’une enquête menée en 2021 ont dévoilé une prédisposition génétique chez les Polynésiens. Pour approfondir ces données, une nouvelle enquête de suivi débutera en mai, sur un échantillon de 2500 personnes. Objectif : mieux comprendre comment se développe cette maladie.

À l’échelle mondiale, la Polynésie enregistre un taux de goutteux très supérieur aux autres pays du monde. Un homme sur 4 souffre de la maladie. Selon les résultats de l’enquête épidémiologique menée en 2021, les polynésiens ont une prédisposition génétique. Notamment des gènes qui retiennent l’acide urique dans le sang.

« On a en plus trouvé des nouveaux gènes qui n’étaient pas du tout connus dans le monde par ailleurs, explique le rhumatologue Tristan Pascart. Ces gènes « expliquent l’intensité de l’inflammation des crises de gouttes en Polynésie particulièrement et qui va être une potentielle cible de développement de nouveaux traitements, donc ça, c’est une première chose et ça, c’est la nouveauté tout à fait qui n’avait jamais été mise en évidence« .

Après la première étude de 2021, la nouvelle enquête de suivi appelée « Métabogoutte » débutera au mois de mai , uniquement à Tahiti cette fois. 2500 personnes seront appelées à y participer. Et Parmi elles, 400 à 500 personnes déjà rencontrées en 2021.

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« Ce sont ceux qui en tout cas n’avaient pas encore la goutte à cette époque-là, d’aller les voir et de voir ce qu’ils sont devenus et notamment sur le plan de la goutte, mais aussi du diabète pour voir s’ils ont développé la maladie et on pourra comme ça regarder en arrière qu’est-ce qui faisait qu’en 2021 ils ont fini par développer ensuite la goutte et pas les autres. »

Les personnes qui se prêteront à l’enquête seront accompagnées d’infirmiers pour répondre à un questionnaire et faire une prise de sang. Des données précieuses sur le plan scientifique pour comprendre l’évolution de cette maladie. Ce médecin traite régulièrement des patients atteints de la goutte

Le docteur Nanethida Nouanesengsy, médecin généraliste, ne passe pas « une semaine sans » traiter « des patients atteints de goutte. C’est une maladie connue et reconnue dans la prise en charge par les patients qui ne sont pas conscients des risques de complication à force de s’automédiquer avec des anti-inflammatoires. »

Un des objectifs de cette nouvelle étude est aussi de développer de nouveaux traitements pour éviter les crises de gouttes. Même si des médicaments actuellement sur le marché s’avèrent efficaces en plus d’une alimentation équilibrée

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