Pas de rupture de soins en oncologie au CHPF, mais de fortes attentes

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Le suivi des malades de cancers a été remis en cause, jeudi dernier, par deux élues de l’Assemblée. Les équipes de TNTV se sont rendues, ce lundi, au sein du service oncologie de l’hôpital du Taaone pour se faire une idée de la réalité sur le terrain. Les personnels de santé assurent que la continuité des soins est assurée. Éclairage.

Publié le 29/04/2025 à 9:28 - Mise à jour le 29/04/2025 à 9:36

Le suivi des malades de cancers a été remis en cause, jeudi dernier, par deux élues de l’Assemblée. Les équipes de TNTV se sont rendues, ce lundi, au sein du service oncologie de l’hôpital du Taaone pour se faire une idée de la réalité sur le terrain. Les personnels de santé assurent que la continuité des soins est assurée. Éclairage.

Avec plus de 800 nouveaux cas de cancers chaque année en Polynésie, le service oncologie de l’hôpital du Taaone ne désemplit pas. Ses équipes tiennent à rassurer sur la continuité et la qualité de l’offre de soins, mises en cause par deux élues de l’Assemblée la semaine dernière. 

« La continuité des soins a été assurée. On a continué à traiter, que ce soit en radiothérapie ou en chimiothérapie », indique le docteur Pierre Gustin, le chef du service d’oncologie et de radiothérapie.

Et le médecin d’ajouter : « une des principales plaintes vient du turnover, du fait que les patients vont avoir beaucoup de médecins référents qui vont se succéder. Et ça, dans la prise en charge, c’est évidemment difficile. On le comprend complètement. On donne sa confiance à un médecin qui, malheureusement, va changer pratiquement tous les six mois. »

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Ce problème de ressources humaines s’additionne à celui de l’insuffisance des locaux disponibles.

 « Un redimensionnement du service est nécessaire », estime Pierre Gustin, « il est déjà envisagé de longue date. Le déménagement sur un site de plus grande taille avec un espace plus important pour traiter nos patients est envisagé, mais plutôt à moyen terme. »

Car c’est ce nouvel espace qui doit accueillir le nouveau « TEP scan ». Un appareil de détection de dernière génération qui permettra une meilleure prise en charge.

 « Cela va beaucoup changer la vie et la prise en charge des patients. D’abord, on va pouvoir mieux identifier les risques au diagnostic et mieux guider la prise en charge des patients initialement. Ce ‘TEP scan’ va fonctionner en l’absence de cyclotron, parce que ça, on n’en a pas, uniquement pour les cancers de la prostate », explique Olivier-François Couturier, médecin isotopiste au CHPF.

Complémentaire du ‘TEP scan’, le cyclotron permet, lui, d’accélérer des particules en spirale à très grande vitesse afin de détecter d’autres cancers que celui de la prostate. Comme celui du sein, du poumon ou de la thyroïde.

Mais pour la représentante Hinamoeura Morgant, l’absence de cyclotron est une perte de chances pour les malades. L’élue maintient ses propos à l’Assemblée.

 « Je n’ai jamais voulu critiquer les personnels soignants. Ce sont vraiment les moyens et le fait que ce ministre ait arrêté des projets », dit-elle. Puis de s’interroger : « Est-ce que c’est parce que c’était l’ancien gouvernement ? En tout cas, ce n’était pas financier, même s’il le dit. Ce n’était pas une question d’études, puisque les études avaient été faites. On attendait le permis de construire. Donc, en ne donnant pas les moyens et les technologies dont devraient bénéficier nos Polynésiens, oui, ce ministre met à mal la vie de nos malades ».

Le site de princesse Heiata devait accueillir les nouveaux appareils, avant que la nouvelle mandature décide de l’installer au sein de la rotonde du CHPF.

Si l’élue Tavini déplore ce choix, du côté du ministère de la Santé, on assure que le projet initial aurait justement nécessité un délai beaucoup plus important.

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