Patrick Kaimuko, le combat d’une vie après un AVC

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Un peu plus de 400 personnes chaque année sont victimes d’un accident vasculaire cérébral. La journée mondiale de l’AVC est l’occasion de recueillir des témoignages et de sensibiliser le public. Des ateliers et une conférence ont été organisés à la mairie de Pirae.

Publié le 30/10/2024 à 11:11 - Mise à jour le 30/10/2024 à 15:16

Un peu plus de 400 personnes chaque année sont victimes d’un accident vasculaire cérébral. La journée mondiale de l’AVC est l’occasion de recueillir des témoignages et de sensibiliser le public. Des ateliers et une conférence ont été organisés à la mairie de Pirae.

« C’est arrivé un soir à 1h du matin, se souvient Patrick Kaimuko. J’ai eu un AVC, je suis tombé dans les toilettes. Heureusement que mon épouse était là avec mon beau-père. Ils ont tout de suite eu le réflexe d’appeler les pompiers. Ils sont arrivés à temps. J’ai eu un caillou au niveau de mon cerveau et au niveau de mon cœur. Toute ma partie gauche a été atteinte. Je ne pouvais plus marcher. J’ai eu une mobilité réduite à plat. Je suis allé aux urgences. Je n’arrivais pas à comprendre ce qui se passait. Je commençais à perdre un peu la mémoire. Je commençais à perdre la notion du temps. Ma fille a dit tout de suite que ce n’était pas possible. Mon papa est sportif. Finalement, même un sportif peut avoir un AVC. »

« Un cerveau abîmé, c’est un cerveau qu’on ne sait pas trop réparer comme avant. On peut récupérer des fonctions avec une bonne rééducation orthophonique, kinésiothérapique et psychomotricité aussi. La prise en charge et la rééducation sont très importantes. Mais à moins que ce soit un AVC léger, il y aura toujours des conséquences à minima », explique la neuropsychologue Terairea Raffin.

Philippe Larre, neurologue, explique que pour être efficace, il faut agir rapidement, « dans les premières heures. Il faut arriver à l’hôpital. Pour la thrombolise, qui est le médicament qui permet de déboucher, il faut au maximum 4h30. Pour la thrombectomie, qui est le moyen mécanique pour aller déboucher l’AVC, c’est au plus tard 6h. Plus on intervient vite, plus on va sauver des neurones, plus on va limiter les séquelles de l’AVC. »

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Les causes de l’AVC sont diverses. Roonui Roux, médecin vasculaire estime qu’on « fume trop à Tahiti. Il faut arrêter de fumer. Les maladies comme le diabète, la consommation de sucre trop importante, les gâteaux, les apports en sucre, c’est l’hypertension artérielle. Il faut aller voir son médecin pour prendre sa tension. Ceux qui vont manger trop de sel vont avoir de l’hypertension artérielle. Enfin, c’est le taux de cholestérol très élevé. Ça va être toutes les matières grasses qu’on retrouve dans l’alimentation. »

Six mois après son AVC, Patrick Kaimuko veut reprendre une vie normale. « Aujourd’hui, je rentre chez moi. Je vais reprendre la vie que j’ai laissée de côté avec mon épouse. On reprendra petit à petit. J’ai hâte de travailler. J’ai hâte de courir dans la cour aussi. Mais bon, il faut aller tout doucement. Je n’ai pas envie de retourner là-bas. »

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