Raiatea : 20 femmes enceintes evasanées après l’inondation de la maternité

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Les deux salles du bloc opératoire de l’hôpital d’Uturoa étaient encore complètement inondées, ce jeudi. La maternité a été évacuée, et une vingtaine de femmes enceintes transportées sur Tahiti. Comme l'ont indiqué nos confrères de Polynésie la 1ere, les actes chirurgicaux sont suspendus. De quoi démotiver un peu plus le personnel soignant, déjà impacté par un manque de moyens humains. Les représentants de la CSTP FO en appellent à l’État et au Pays pour la mise en place d’une antenne chirurgicale avec le concours de l’armée.

Publié le 18/07/2024 à 9:53 - Mise à jour le 18/07/2024 à 9:55

Les deux salles du bloc opératoire de l’hôpital d’Uturoa étaient encore complètement inondées, ce jeudi. La maternité a été évacuée, et une vingtaine de femmes enceintes transportées sur Tahiti. Comme l'ont indiqué nos confrères de Polynésie la 1ere, les actes chirurgicaux sont suspendus. De quoi démotiver un peu plus le personnel soignant, déjà impacté par un manque de moyens humains. Les représentants de la CSTP FO en appellent à l’État et au Pays pour la mise en place d’une antenne chirurgicale avec le concours de l’armée.

20 futures mamans ont été evasanées depuis l’hôpital d’Uturoa. La conséquence de l’inondation de la maternité suite à une panne de la centrale de refroidissement. Les représentants syndicaux, dont la CSTP-FO, lancent un appel à l’aide au Pays et à l’armée pour pouvoir poursuivre leur activité.

« Notre centrale de refroidissement est composée de deux éléments. Ce remplacement avait été proposé il y a déjà quelques années et ça avait été repoussé. On n’est pas surpris, on savait que ça allait lâcher un jour ou l’autre » , soupire Philippe Dubois, médecin et représentant CSTP/FO des personnels de santé des Iles sous le vent.

Lire aussi – Possible grève à l’hôpital d’Uturoa : les futures mamans inquiètes

Ancienne, la machine présente des traces de rouille. Des travaux de rénovation avaient été engagés il y a deux ans, sans arriver à leur terme. « Ils se sont arrêtés maintenant depuis plus de 18 mois, déplore le médecin. Tout est à refaire. On a commencé par rénover l’intérieur du bloc opératoire alors qu’au niveau du toit, il y avait des fuites, et la centrale de refroidissement était située sur ce toit. Il aurait fallu commencer par ça » , déplore le médecin.

Après des départs en masse et une menace de grève au début du mois, ces incidents ne sont pas sans impact sur le personnel soignant. « On a énormément d’absentéistes, d’épuisement, et là on demande non seulement au ministre de la Santé mais aussi au Président, au Haut-Commissaire de nous aider » , lance Philippe Dubois, qui sollicite une aide militaire. « On demande que soit mise en place une antenne chirurgicale de niveau 2 de l’armée, qui nous permettrait de prendre en charge entre 6 à 8 patients au bloc opératoire par jour » .

La durée des travaux de remise en état des infrastructures est estimée à plusieurs mois. Quant à l’hospitalisation de jour et les autres services, ils demeurent opérationnels.

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