Rencontre avec Francis Gazeau, doyen des greffés de Polynésie française

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Victime de deux infarctus du myocarde, Francis Gazeau a reçu un nouveau cœur il y a 21 ans. Aujourd’hui, à 81 ans, il continue à sensibiliser au don d’organe.

Publié le 27/04/2025 à 11:51 - Mise à jour le 27/04/2025 à 16:36

Victime de deux infarctus du myocarde, Francis Gazeau a reçu un nouveau cœur il y a 21 ans. Aujourd’hui, à 81 ans, il continue à sensibiliser au don d’organe.

Greffé du cœur en 2004 en France, Francis Gazeau se rend tous les 4 mois au CHPF pour une visite médicale. Chaque année, il effectue une coronarographie pour vérifier le bon fonctionnement de ses artères et de son nouveau cœur. « C’est une chance extraordinaire. Il y a 21 ans, on m’a annoncé qu’il me restait trois mois à vivre, raconte-t-il. 21 ans après, tu vois, je suis là, je suis en forme, je prouve aux gens qu’une greffe, ça marche, si on respecte certaines règles. Parce qu’il y a quand même un travail à faire, c’est-à-dire prendre son traitement régulièrement et surtout sérieusement, avoir une vie saine, avoir une activité physique, ne pas prendre d’alcool, ne pas prendre de cigarettes ou autre chose encore, faire attention à sa nourriture, avoir une nourriture saine, et puis avoir une activité physique, et à ce moment-là, on vit tout à fait normalement, il n’y a aucun souci.« 

Et pour pouvoir vivre normalement, encore faut-il franchir le pas. Une étape primordiale quand on sait qu’en 2024, la Polynésie a atteint un taux record de refus de don d’organes, soit 71%. « C’est le plus haut qu’on n’ait jamais eu depuis que l’activité existe sur le territoire, selon Marie Andro, infirmière coordinatrice du don d’organes. Habituellement, il se trouvait autour de 50-55 %. Pourquoi il était si haut l’année dernière ? On ne peut pas vraiment le dire, mais on va tout faire pour qu’il baisse, en tout cas. On a fait 170 greffes depuis que l’activité existe au Fenua, depuis 2013, 33 sur donneurs vivants, 137 sur donneurs décédés. Donc, c’est quand même des chiffres qui sont encourageants malgré un haut taux de refus.« 

« Notre bataille, explique Anaïs Daniel Amoros, infirmière coordinatrice du don d’organes, c’est vraiment de faire baisser ce taux de refus, mais bien sûr qu’on espère pouvoir, après, évoluer et faire d’autres greffes sur le territoire pour toujours éviter aux patients d’être évasanés et de devoir se séparer de leur famille. »

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« J’ai mal au cœur de voir qu’il y a des gens qui hésitent, qui ont peur, et je pense que c’est simplement un manque d’informations, un manque de connaissances, estime Francis. Malheureusement, il y a beaucoup de gens qui sont en attente, il y a beaucoup de gens qui sont en dialyse, et c’est des gens qui peut-être un jour vont se diriger vers une greffe, et donc c’est là où il faut que les gens soient conscients que le don est important.« 

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