Santé : « Une épidémie de coqueluche débute » en Polynésie

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Avec 20 cas de coqueluche détectés en un peu plus d’un mois et demi, une épidémie « débute » au fenua dans la lignée d’autres pays. « Elle est en train de croitre de façon importante depuis 2 à 3 semaines », indique le médecin épidémiologiste Henri-Pierre Mallet qui rappelle que les enfants en bas à âge sont les plus à risque.

Publié le 02/08/2024 à 16:05 - Mise à jour le 14/08/2024 à 9:33

Avec 20 cas de coqueluche détectés en un peu plus d’un mois et demi, une épidémie « débute » au fenua dans la lignée d’autres pays. « Elle est en train de croitre de façon importante depuis 2 à 3 semaines », indique le médecin épidémiologiste Henri-Pierre Mallet qui rappelle que les enfants en bas à âge sont les plus à risque.

« On a une épidémie qui débute et qui suit la tendance mondiale. Malheureusement, on voit que plusieurs pays en déclarent depuis plusieurs mois. Ce sont des cycles qui arrivent tous les 3 à 4 ans du fait de la baisse de l’immunité de la population. C’était un peu attendu », explique le docteur Henri-Pierre Mallet, médecin épidémiologiste et responsable « surveillance et observation de la santé » à l’Agence de Régulation de l’Action Sanitaire et Sociale (ARASS).

Ce vendredi, le décompte fait état de 20 cas identifiés et l’épidémie est « en train de croitre de façon importante » ce qui nécessite de « prendre les bonnes mesures ». Car cette « maladie due à une bactérie » peut avoir de lourdes conséquences, en particulier chez les enfants de moins de 2 ans.

« La coqueluche provoque de syndromes respiratoires. Chez les tout-petits, cela peut conduire à des complications, à de l’étouffement (…) Et ça dure. C’est ça le problème. Les adultes vont en guérir, mais un enfant peut se retrouver hospitalisé et dans certains cas en mourir », souligne le docteur Mallet.

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Heureusement, des remèdes existent. « Quand on a un cas reconnu, on peut traiter par antibiotique. Ça évite les complications », précise le médecin. Mais le « premier des traitements » reste le vaccin, celui de la coqueluche faisant partie de ceux « obligatoires qu’on donne aux petits enfants ».

Reste que « plusieurs rappels » sont nécessaires avant que la vaccination ne produise pleinement ses effets. D’où le fait que les nourrissons ne sont pas « totalement protégés ».

« Il ne faut pas que des personnes qui seraient malades risquent de les infecter (…). On évite donc de tousser sur les autres et on porte un masque », recommande Henri Pierre Mallet.

Avec la rentrée des classes qui approche, le médecin appelle les parents à « vérifier le carnet de vaccination » de leurs enfants pour s’assurer qu’il est bien à jour.

Pour l’heure, la totalité des cas identifiés concerne Tahiti mais « il est malheureusement assez probable » que d’autres apparaissent dans « les îles au fur et à mesure ».

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