À deux ans de la prochaine Coupe du monde de rugby, 3 000 jeunes Français pourront bénéficier d’une formation aux métiers du sport. L’objectif est de travailler plus tard au développement durable du sport sur l’ensemble du territoire. Une aubaine pour les structures sportives polynésiennes, qui pourront se doter de professionnels formés et compétents.
« Ils attendaient avec impatience cette phase de recrutement, indique Gilles Lafitte, cadre technique de la fédération polynésienne de rugby et référent de la commission outre-mer de la fédération française de rugby. La fédération polynésienne est maître d’œuvre, mais ne sera pas toute seule puisque on va créer une commission d’avis consultative avec différents ministères sur le territoire. Et puis n’ayons pas peur de le dire, de professionnaliser les structures amateurs. »
Les compétences développées dans la formation Campus 2023 relèvent des domaines du marketing sportif, de la communication, du sponsoring… Pour les candidats polynésiens, la formation va durer 26 mois au total. Soit 24 mois à Tahiti, avec 3 jours par semaine en immersion dans une structure sportive et 2 jours en cours. Les deux derniers mois, ils les passeront en France pour la Coupe du monde de rugby 2023.
– PUBLICITE –
« Ils doivent avoir au minimum 18 ans, maximum 29 ans avant la signature du contrat, et avoir au moins le bac, explique Patrick Lopez-Diot, également référent de la commission outre-mer de la fédération française de rugby. Ils pourront ensuite travailler en autonomie, travailler avec certaines responsabilités sur l’événementiel par exemple ou sur l’administration générale du club. Ils peuvent travailler dans le sport, mais ils pourront aussi bénéficier d’un bac +3 sur leur CV pour aller chercher du travail ailleurs si besoin. »
Les candidats qui suivront cette formation seront rémunérés par le comité France 2023, à hauteur de 1000 euros par mois. Les candidatures peuvent être déposées à la fédération polynésienne de rugby ou envoyées par email à l’adresse : [email protected] avant le 31 mai. Ce dispositif pourrait servir de tremplin ou support aux organismes sportifs locaux comme la fédération tahitienne de surf pour les JO de 2024 ou encore pour les Jeux du Pacifique Sud de 2027, pour lesquels Tahiti est candidate.