Face à l’essor du Padel, le tennis local est-il en danger ?

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C’est un phénomène mondial qui semble ne pas connaître de limites. Le Padel se développe à vitesse grand V. En deux ans, près de 20 terrains ont été construits en Polynésie. Et des centaines d’amateurs de sports de raquette se sont convertis à cette activité ludique et accessible. À tel point que la Fédération tahitienne s’interroge sur l’avenir du tennis.

Publié le 08/02/2025 à 8:46 - Mise à jour le 08/02/2025 à 8:58

C’est un phénomène mondial qui semble ne pas connaître de limites. Le Padel se développe à vitesse grand V. En deux ans, près de 20 terrains ont été construits en Polynésie. Et des centaines d’amateurs de sports de raquette se sont convertis à cette activité ludique et accessible. À tel point que la Fédération tahitienne s’interroge sur l’avenir du tennis.

Aujourd’hui, 4 clubs du fenua ont déjà construit des terrains de padel à la place ou en plus de leurs courts de tennis déjà existants. Parmi eux, l’AS Excelsior a érigé son premier terrain il y a 4 mois et en a 4 aujourd’hui. Le nombre d’inscrits n’a cessé d’augmenter, comme l’a constaté Ridge Chung, professeurs au sein du club.

Son succès, c’est le côté ludique, c’est rigolo. Quand tu passes à côté d’un terrain de padel, tu as tout le monde qui rigole, tu es en famille. C’est vraiment ce côté ludique où tu n’as pas besoin d’avoir une très grande technique pour t’amuser. En une heure, tu peux déjà t’amuser », dit-il.

Face à cette demande croissante, la Fédération et les puristes du tennis restent sur leurs gardes. “Si tous les cours de tennis se transforment en cours de padel, là ça devient inquiétant », indique Landry Lee Tham, le président de la commission de sélection.

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Pour l’heure, il ne constate pas une diminution du nombre de licenciés, bien qu’il reste prudent : « Il y a beaucoup de tennismen qui se sont mis au padel et qui continuent un petit peu à pratiquer le tennis, mais qui se sont plus mis au padel.”

Pour Patrice Cotti, joueur de tennis et de padel, cette question fait « débat dans le monde ». « Même Djokovic en a parlé. C’est vrai que c’est un peu inquiétant, mais c’est comme le pickleball aux États-Unis qui supplante même le padel et qui supplante le tennis. C’est vrai que c’est inquiétant », estime celui-ci.

Pour que la discipline ne meure pas, les clubs conservent leurs derniers courts de tennis. Un moyen de fidéliser les anciens joueurs.

« Le tennis, c’est le sport le plus noble, c’est le sport le plus difficile. Lorsque vous savez jouer au tennis, vous pouvez jouer à n’importe quel sport de raquette. Ce qui n’est pas le cas dans le sens inverse. Si vous savez jouer au padle, vous ne savez pas forcément jouer au tennis », explique Landry Lee Tham.

« Je ne pense pas que le tennis va mourir. Nous, on se battra, ici, à Excelsior, pour garder nos courts. On ne veut pas que le tennis meure », ajoute Patrice Cotti.

Il n’en demeure pas moins que le Padel ne cesse de gagner du terrain. Trois clubs supplémentaires (l’AS Rautea, Fei-Pi et Papeete) projettent de construire leurs propres courts.   

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