« Le foot féminin avant c’était un ensemble de copines qui voulaient jouer au foot et on s’y est mises. Pour les hommes, avant, les femmes c’était à la maison pour garder les enfants et faire le ma’a. Une femme n’avait rien à faire sur les terrains de foot, se souvient Leila Marmouyet. On n’a jamais cessé de jouer au foot, et puis après on a arrêté de jouer en association, et on a créé Tefana football féminin avec mamie Juliette. C’était la gardienne du terrain de Tefana. On s’est lancées. Là c’était vraiment la compétition. »
C’est le début d’une lignée de footballeuses. Ses filles s’épanouiront aussi dans ce sport : « Moi mes filles, d’abord je les ai mises à la danse. Elle n’aimaient pas. Donc je les ai mises au foot. Et elles s’y sont plus. »
Lire aussi : Vaihei Samin ou le ballon rond dans le sang
Aujourd’hui, sa petite-fille Vaihei Samin est un véritable symbole pour la jeunesse polynésienne. Elle évolue actuellement en métropole. « Elle est partie quand même à 15 ans. J’ai toujours voulu que ma petite-fille aille plus loin avec l’appui de ses parents. »
– PUBLICITE –
En juillet dernier, Maima, la fille de Leila et maman de Vaihei décède des suites d’une longue maladie. « Ma fille n’est plus là. Elle s’est sacrifiée pour sa fille. Elle n’a même pas pensé à sa maladie. Pour elle s’était sa fille, sa fille, sa fille »
« Ça fait bizarre, on n’arrive toujours pas à y croire même après 6 mois. C’est difficile à accepter mais on ne peut que vivre avec. Elle était comme ma soeur, ma meilleure amie, ma psychologue, tout, que ce soit dans le sport ou autre chose, ma maman a toujours trouvé les mots se souvient Vaihei Samin. Elle m’a toujours accompagnée, même si les matchs étaient à la Presqu’île. En France c’était compliqué mais elle a toujours voulu venir. Maintenant je sais qu’elle sera toujours avec moi et je vais continuer, pour elle. »
Pour Leila, l’avenir du football, « c’est le football féminin. Qu’elles fassent comme Vaihei, aller jusqu’au bout de leurs rêves. »