Le bilan des Jeux à Tahiti, « un 100% de réussite » selon le COJO

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Invitée de notre journal ce mercredi, la responsable du site de Tahiti pour le comité d'organisation des Jeux Olympiques Barbara Martins-Nio estime que le pari de Teahupoo pour l'épreuve de surf est "100% gagné" . "Quand on sait organiser l'événement le plus complexe au monde, on peut prétendre demain organiser de grands événements internationaux" , se félicite-t-elle.

Publié le 08/08/2024 à 10:45 - Mise à jour le 08/08/2024 à 11:08

Invitée de notre journal ce mercredi, la responsable du site de Tahiti pour le comité d'organisation des Jeux Olympiques Barbara Martins-Nio estime que le pari de Teahupoo pour l'épreuve de surf est "100% gagné" . "Quand on sait organiser l'événement le plus complexe au monde, on peut prétendre demain organiser de grands événements internationaux" , se félicite-t-elle.

TNTV : Quel bilan tirez-vous de ces Jeux à Tahiti malgré les polémiques et les difficultés qui se sont présentées à vous ?
Barbara Martins-Nio, responsable du site de Tahiti pour le comité d’organisation des Jeux Olympiques :
« Un bilan ultra-positif évidemment, à la fois sportivement avec la victoire de Kauli et la victoire de Johanne, à la fois en termes d’organisation, à la fois en termes d’héritage, qu’ils soient immatériels et matériels. Je pense que c’est un 100% de réussite et tous les échos qu’on a eus de la métropole et du monde entier nous l’ont rappelé et continuent de nous le rappeler tous les jours » .

TNTV : Teahupoo a été mise sur le devant de la scène avec la promesse de retombées économiques pour la Polynésie française, pari tenu ?
B. M-N :
« Pari tenu, 100%, des retombées économiques directes pour les habitants de Teahupoo, pour les habitants de Taiarapu et des retombées économiques indirectes pour les entreprises locales et pour les salariés locaux » .

TNTV : Est-ce que c’était possible de faire quelque chose de plus inclusif, d’inclure davantage la population ?
B. M-N :
« Au début, on ne savait pas très bien à quoi s’attendre, à la fois en termes de fréquentation terrestre et maritime. Le premier jour de compétition a été plutôt bien maîtrisé, peut-être un peu trop par rapport au flux. On s’est adapté dès le soir même (…) et dès le lendemain matin, on a assoupli l’ensemble des dispositifs pour permettre à la population de rentrer un peu plus avec ou sans billet et d’être un peu plus inclusif » .

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TNTV : Il y avait plusieurs fan zones organisées. L’afflux de visiteurs était-il à la hauteur de vos espérances ?
B. M-N : « La fan zone, c’était une première, il faut se baser sur 20 ans de WSL sans afflux de visiteurs. Donc pour la première fois, il y avait un écran géant, pour la première fois, il y avait des animations, des stands, des concerts (…) Comme toutes les premières fois, c’est pareil, on se règle, on ajuste nos dispositifs. Donc on a eu en moyenne une fréquentation de 600 personnes par jour, ce qui était l’objectif. C’étaient 600 personnes étalées tout au long de la journée, d’où les premiers jours, cette impression plus ou moins de vide. Et plus on allait dans la compétition, plus la présence des français était renforcée, plus la fan zone se remplissait. Et on a eu une fan zone qui était pleine à craquer pour les demi-finales et les finales. On a pu l’ouvrir et laisser tous les spectateurs et les résidents accéder à la Pointe Fare Mahora pour assister en direct à la cérémonie de remise des médailles » .

TNTV : Vous en parliez un peu plus tôt, il a fallu s’adapter à la météo. Est-ce que vous avez eu chaud pendant la waiting période ?
B. M-N :
« On n’a pas eu chaud pendant la waiting période, au sens où on a des prévisions qui nous permettent d’avoir une bonne visibilité. On avait prévu cette waiting période sur une compétition qui pouvait s’étendre sur dix jours. Financièrement, tout était déjà anticipé pour, à part l’hélicoptère sur le dernier jour qui n’avait pas été anticipé et qui a nécessité un achat supplémentaire. On a tellement tous travaillé pour faire en sorte de renvoyer les meilleures images et donner le meilleur spectacle en termes de surf, donner la meilleure image de la Polynésie française. On voulait s’assurer de le faire dans les meilleures conditions. On a attendu, on a beaucoup discuté, on a beaucoup échangé, mais on était tous d’accord sur le fait qu’il fallait garantir la meilleure image et les meilleures conditions pour nos sportifs » .

TNTV : Ces JO ne laisseront pas que des souvenirs aux fenua, mais également des infrastructures. Que vont-elles devenir ?
B. M-N :
« Il y en a plusieurs. Il y a toutes les infrastructures pérennes qui ont été mises en place par le pays. Typiquement, la passerelle piétonne de Teahupoo qui va rester, la rénovation de la marina. Il faut aussi souligner l’arrivée de la fibre professionnelle qui va pouvoir se transformer en fibre dans les maisons et chez les habitants. Il y a aussi toute la potabilité de l’eau qui est arrivée jusqu’au domaine rose. C’est de l’héritage qui est tangible et qui améliore la qualité de vie des habitants et des riverains. Il y a tout l’intangible aussi qui est présent. L’intangible, c’est qu’aujourd’hui (…) chaque accrédité, chaque étranger est reparti en se disant que la Polynésie avait démontré sa capacité à organiser l’événement le plus complexe au monde. Et quand on sait organiser l’événement le plus complexe au monde, on peut prétendre demain organiser de grands événements internationaux, qu’ils soient sportifs, qu’ils soient culturels ou que ce soit des congrès internationaux. Je pense qu’on a placé la Polynésie sur l’échelle d’un territoire pouvant accueillir de très grands événements » .

TNTV : Nos athlètes français, mais aussi tahitiens ont brillé pendant ces épreuves de surf. Mention spéciale au médaillé d’or, Kauli Vaast. Quelles portes cette victoire peut-elle lui ouvrir ?
B. M-N :
« Cette victoire va lui ouvrir la reconnaissance, si toutefois il en avait besoin. Au niveau sportif, cela va lui ouvrir beaucoup de nouvelles portes. Elle va lui aussi ouvrir les portes en termes marketing avec une attractivité plus forte des sponsors à l’égard de son image, etc. Il est jeune, il a beaucoup de talent. Il nous a gâtés. Que ce soit le Pays, le Haut-Commissariat, les communes et nos partenaires privés. Les deux médailles (…) mettent aussi en lumière aujourd’hui les territoires ultramarins. On a la Polynésie française d’un côté et la Réunion de l’autre. C’est un pari 100% gagné. On félicite d’ailleurs nos quatre athlètes français qui ont participé à ces épreuves de surf » .

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