Changer le regard sur le handicap et prendre du plaisir dans la pratique du judo. Pendant plus d’une heure, Charlie et ses camarades de l’école Saint-Paul Sainte-Thérèse ont enchainé les jeux et les prises avec des enfants et des jeunes adultes atteints de trisomie 21.
« On est en train de s’amuser avec des personnes qu’on ne voit pas tous les jours. C’est bien qu’on soit avec eux. Ils ont aussi besoin de voir d’autres gens et de ne pas avoir de moqueries. Ils sont comme nous », sourit le jeune garçon.
« Je suis très fier d’eux », ajoute Ricky Aitamai, professeur des écoles à Saint-Paul/Sainte-Thérèse, « c’est très riche comme expérience ».
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Sur le tatami, les 14 judokas de l’association Fare Heimanava sont les plus à l’aise. Tous les vendredis, ils suivent des cours de judo dans ce même dojo. Aujourd’hui, ce sont eux les professeurs.
« Les techniques sont bien réalisées et cela permet aussi à ces jeunes atteints de trisomie de transmettre ce qu’ils ont appris au long de l’année lors de mes cours », se félicite Matthieu Motescu, professeur au Budokan Judo Pirae.
Cette matinée d’inclusion par le judo vient aussi conclure la 17e édition du Tota Tour, organisé par l’association Fare Heimanava. Un évènement particulier cette année, car l’accent n’a pas été mis sur la récolte de fonds, comme l’explique son directeur, Stéphane Marandin.
« Cette année, ce sont les jeunes du centre qui vont proposer des activités, qui vont les encadrer. Ils vont peut-être être davantage mis à l’honneur pour continuer notre travail de terrain, à savoir faire en sorte que le grand public puisse apprendre à connaitre et à reconnaitre les personnes qui fréquentent notre établissement, qu’elles soient trisomiques 21 ou pas ».
Les judokas de l’association Fare Heimanava auront l’occasion de montrer de nouveau leurs talents sur les tatamis lors des journées d’inclusion organisées tout au long de l’année.