Après s’être consacré à son école de surf ces dernières années, Moana Domenech active le mode compétition. Le longboarder se prépare depuis plusieurs semaines pour les championnats du monde ISA au Salvador, du 25 avril au 1er mai. Il y représentera Tahiti, comme pour, évidemment, les Jeux du Pacifique à domicile, où sa discipline sera mise en avant. Autres échéances : les qualifications pour intégrer le tour mondial et la WSL, avec les deux étapes régionales prévues à Hawaii, à Moana Bowl d’abord, puis sur le North Shore, à Haleiwa, en novembre.
« Ça va me permettre aussi de pouvoir performer à l’étranger, de voir un petit peu comment ça se passe. J’ai participé à plusieurs compétitions en Europe, plus sur la partie Europe, où j’ai fait les championnats d’Europe deux ou trois fois. Mais sur le côté Pacifique, je n’ai pas encore fait ces compétitions, explique Domenech. C’est un peu un rêve pour moi de participer aux championnats du monde au Salvador, en longboard, et de suivre les traces de mon père sur Hawaii, où j’ai été tout petit. Je n’ai jamais pu surfer les vagues là-bas » .
Niveau préparation, le travail est axé sur les nose et les déplacements sur la plance, techniques incontournables en compétitif. « J’essaie d’aller mettre les pieds au maximum au bout, soit un pied en hang 5, soit les deux pieds en hang 10, parce que la vague est super longue, elle fait entre 500 et 600 mètres. Les pros sur les vidéos que j’ai vues, ils exploitent beaucoup les nose. En même temps, je travaille un peu plus sur les courbes, le drop knee, pour pouvoir plus travailler sur le ride » , décrit-il.
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Il peut compter sur le soutien de la sélection tahitienne, où l’on retrouve Steven Pierson, Oneil Massin ou encore Pierre-Marc Gaillard, kiné et préparateur physique. « Être en groupe, ça permet de pouvoir se remotiver, de pouvoir rebooster, surtout avec les amis, les amis de longue date, la nouvelle génération, ça c’est carrément top, sourit-il. Et l’effet groupe, il n’y a pas mieux pour l’entraînement. Sinon, d’habitude, je m’entraîne tout seul sur la presqu’île, je m’habite en montagne, donc j’essaie de pouvoir travailler un peu ce qu’il y a à travailler » .
Au Salvador, Moana ne visera pas autre chose que le titre de champion du monde ISA. En longboard, deux Tahitiens ont déjà réussi cet exploit : Teva Noble en 1992 et Michel Demont en 1994. « Mon objectif, c’est de devenir champion du monde, sur les ISA, ce qui est faisable, et d’arriver en finale, être champion du monde, c’est mon rêve de gamin. J’ai eu ce truc-là en petite planche, où les compet’, j’aimais pas trop, le QS, c’est assez difficile, et le longboard, ça m’a permis de pouvoir me relancer dans la compétition. Donc je vais tout donner pour Tahiti, pour moi, et essayer d’aller au maximum de ce que je peux faire (…) Et si tout se passe bien, peut-être qu’on aura un troisième champion du monde de Tahiti » .
Moana Domenech a rendez-vous entre le 25 avril et le 1er mai au Salvador, pour une écrire une nouvelle page de l’histoire du surf polynésien.