MMA : Teiki Nauta domine l’Américain Chace Eskam et règne sur To’ata

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La revanche est pour le Tahitien, un an après leur match nul. Un ‘main event’ qui referme en apothéose la Tahiti Fighting Championship 3, vendredi soir, en dépit de tribunes clairsemées.

Publié le 21/09/2024 à 2:33 - Mise à jour le 23/09/2024 à 10:03

La revanche est pour le Tahitien, un an après leur match nul. Un ‘main event’ qui referme en apothéose la Tahiti Fighting Championship 3, vendredi soir, en dépit de tribunes clairsemées.


Est-ce la pluie de l’après-midi qui a fait hésiter les spectateurs ? Ou le combat annulé de Raihere Dudes, qui devait affronter un adversaire prestigieux, mais bloqué par son visa ? Difficile à dire. Mais si les spectateurs ont été timides, les combattants, eux, n’ont pas hésité à entrer dans la cage.

Après trois combats d’adolescents, la première confrontation entre adultes tourne à l’avantage de Toatai Tahitiarii, dit ‘La Terreur’, face à Maihea ‘Cauchemar’ Tearo, arrêté sur blessure. Chez les Lourds, Manarii ‘Grosses pattes’ Tahiarii, grâce à une palette technique plus variée, bat le gros frappeur Mou ‘Mozass’ Tupea, avant la victoire la plus expéditive de la soirée : le surfeur passionné de MMA, Lorenzo ‘Wapp’ Avvenenti, n’a besoin que de quelques secondes pour placer une guillotine fatale sur ‘Peu’ Tahuroa.

Un peu plus tard, Matanui Poroi surprend Keoni Rongomate au deuxième round et l’emporte par TKO, avant un nouveau KO technique réalisé par Heimana-Arii Teamotuaitau aux dépens de Heiarii ‘Costa’ Roi.

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Après un court entracte, c’est l’heure de la main card, synonyme d’affrontements entre des Polynésiens et des étrangers. Surtout Kiwis, comme le très grand (1,92m) Logan Haliburton, qui refroidit To’ata en plaçant un étranglement sur Tehotu ‘Playboy’ Ly, vaillant debout mais encore un peu tendre au sol.

Il est vengé par Michael Emery : son superbe crochet au foie sèche un autre Néo-Zélandais, Josh Rodrigues.

Vient ensuite l’un des chouchous du MMA tahitien, Vaitehau ‘Jenne’ Otcenasek, aussi connu pour ses talents de combattants que pour son art du spectacle. La veille encore, il assurait le show à la pesée, face au dernier Kiwi de la main card, Ethan ‘Beyblade’ Brockett. Les deux combattants facétieux s’étaient déjà rencontrés, et le Néo-Zélandais l’avait emporté. Très fort au sol, Beyblade gagne encore, et s’excuse presque d’avoir déçu To’ata, avant de crier au public de « retenir son nom ». Vaitehau, lui, saute par-dessus la cage après son combat, juste devant les commentateurs de TNTV, et leur déclare « Vous avez vu, je lui ai fait peur ». Du grand art !

Place alors aux deux combats les plus attendus de la soirée, avec des ceintures à décrocher. Le premier, chez les Lourds, oppose le champion tahitien Bernard Teinaore au Britannique Daniel ‘Monster’ Hartwell, plus léger de dix kilos, mais bien plus grand. La puissance des coups du boxeur local semble d’abord lui donner l’avantage. Mais c’est bien ‘Le Monster’ anglais qui remporte finalement la ceinture, au deuxième round sur TKO après un ‘ground & pound’ dévastateur.

Chez les pro, Teiki Nauta avait à cœur de laver l’affront commis par Chace ‘Baby Brok’ Eskam un an plus trop. Le Tahitien n’avait pas perdu, mais avait concédé un match nul, en dépit de travail de sape sur le mollet de son adversaire, qui tenait à peine debout à la fin du combat précédent. « J’étais blessé à une main, mais cette fois ce sera différent » confiait Teiki Nauta à TNTV pendant la pesée. Il avait raison. Beaucoup plus varié dans ses coups, il alternait tous types de frappe, sans jamais laisser son adversaire, adepte de JJB, aucune opportunité de saisie. Alors c’est vrai, Chace Eskam frappe, et il frappe fort, comme en témoigne le visage tuméfié de Teiki Nauta à la fin du combat. Mais le champion tahitien frappe plus fort encore, et surtout, le danger peut venir de partout. La jambe avant gonflée, le visage en sang, l’air hagard, Chace Eskam parvient à tenir les trois rounds en bon encaisseur. Mais il s’incline, et c’est Teiki Nauta qui revêt la ceinture. A 30 ans, le guerrier local a prouvé qu’il n’avait peur de personne.

Quelques-uns des combattants et organisateurs du TFC3 à To’ata – Photo : Mike Leyral

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