Neuf combats mais 15 titres aux premiers championnats de Polynésie de MMA

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Les finales se sont disputées samedi soir à Fautaua. Une hiérarchie se dégage dans le MMA polynésien, avant d'aller conquérir des trophées internationaux.

Publié le 31/07/2022 à 1:58 - Mise à jour le 31/07/2022 à 22:59

Les finales se sont disputées samedi soir à Fautaua. Une hiérarchie se dégage dans le MMA polynésien, avant d'aller conquérir des trophées internationaux.

Pour l’Histoire, Maël Suberbie-Cousy est le tout premier champion de Polynésie de MMA. Le jeune homme de 19 ans est impatient : il gagne tous ses combats dès le premier round. Le veille en demi-finale, il avait choisi une balayette pour le take down avant d’enchaîner sur du ground & pound. Pour sa finale face à Teahinui Toomaru, il préfère une saisie aux jambes avant d’enchaîner sur un étranglement. Ancien champion de Polynésie de judo, ce petit gabarit (60 kg) a tous les atouts pour exporter son talent.

Le combat est plus équilibré chez les deux juniors qui suivent : au strike, Temateoa Taerea et Matanui Poroi se rendent coup pour coup. Mais le premier réussit des takedowns au troisième round, ce qui lui assure le titre en -65,8 kg.

Dans la même catégorie de poids, mais en Séniors, Steven Varney, plus mobile et précis, domine Taramu Tinirau dit « Moussy ». Malgré sa victoire, Steven Varney avoue une déception : « Je suis à la fois content et pas content à la fois : j’aurais aimé me battre contre quelqu’un d’autre que ma famille »… son adversaire était son cousin. C’était donc un combat presque fraternel entre deux Huahine boys.

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Le champion de Tae Kwon Do Ariimana Lehartel, fort de son allonge mais aussi de sa palette technique au sol, remporte le titre face au « Kid » Dushan Tamuera, après avoir géré son combat sans précipitation, dans une belle sérénité. Ariimana en profite pour s’adresser directement à son frère Ariihei, qui dispute en ce moment les championnats du monde de Tae Kwon Do à Sofia, en Bulgarie : « Ramène-nous l’or » lui dit-il face à la caméra de TNTV. Deux titres en quelques jours pour la fratrie, ce serait un nouvel exploit.

C’est un autre combattant qui assène le plus beau coup de la soirée. Kaimana Terorotua, frère du coach de Te Aro MMA, Keoni Terorotua. Son surnom ? « Menace ». Pourtant, il semble subir en début de combat, face au déluge de crochets de Nohotua Florès. Et soudain, venu de nulle part, « Menace » lance un superbe high kick à la tempe de son adversaire, projeté au sol. L’arbitre arrête aussitôt le combat. « Il est bien tombé, j’ai eu peur pour lui au début » avoue à chaud Kaimana, heureux de cette victoire chez les -77,1 kg, dès le premier round.

En -83,9 kg, Tapuarii Gooding vise le clinch et le sol… mais l’expérimenté Torea Jubely (32 ans) a bien préparé son combat : il ne reste jamais au corps à corps, et ressort toujours très vite sans oublier quelques crochets. Il l’emporte à l’unanimité au terme du troisième round.

Le duel suivant surprend : Peva Teauroa pèse près de 13 kilos de plus que son adversaire José Teiva, qui a accepté, malgré ses 80 kg, de disputer le titre des -93 kg chez les juniors. A priori plus à l’aise au sol, José Teiva ne tente pourtant pas de takedown et offre une belle résistance aux pieds-poings. Mais avec un tel avantage de poids et une belle qualité de boxe anglaise, Peva Teauroa finit par remporter le titre.

L’avant-dernier combat est le plus équilibré des finales. La décision est partagée : un juge accorde la victoire à Raimana Tunoa, et deux à Ragitea Kainuku : il l’emporte donc, sans doute grâce à quelques takedowns en fin de combat. Et dans une interview d’anthologie, il révèle le secret de son impressionnante musculature : « la salade » !

Le dernier combat oppose une star des rings et de la cage, Teiki Nauta, à un jeune prometteur, Paraurii Putu. Grand adepte du gameplan cher aux stratèges du MMA, Teiki Nauta aborde son combat bien différemment de la veille, où il avait bondi sur son adversaire dès l’entame. Plus calme, il cherche posément le take down, avec un ko soto gari (petit fauchage extérieur) enchaîné sur un subtil ground & pound en bloquant les bras avec les genoux, avant de contraindre son adversaire à se soumettre sur une clef au coude peu commune en MMA : ude garami. Toujours fairplay, Teiki Nauta annonce a son adversaire qu’il lui laisse sa place aux prochaines sélectives internationales.

Faute d’adversaires, six titres ont été attribués sans combattre : Moea Bressol est championne des -52 kg, Tokerani Pouira est sacré en-61,2 kg, Julian Schlouch conquiert le titre des -70,3 kg et Heiarii Teauroa l’emporte en juniors -120 kg. Deux autres athlètes, dont les adversaires se sont décommandés le jour même sur avis médical, décrochent aussi leur titre : Shawn Lihault en -77,1 kg et l’ultra-polyvalent Loïc Tautu, dont le combat contre le puissant Amoroa Atiu chez les super-lourds est une nouvelle fois reporté.

Cette moisson de titres individuels couronne aussi un club : sur six engagés dans ces finales, Islander MMA remporte… six combats. Une seule explication, selon Teiki Nauta : « le gameplan ».

La fin de l’année devrait être intense dans le MMA : un troisième Tahiti Xtrem Arts avec six Calédoniens en septembre et un nouvel événement créé par Raihere Dudes en octobre. Sans oublier les combats à l’étranger de nos athlètes, toujours plus nombreux et performants.

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