Le niveau est relevé cette année avec la participation d’équipes professionnelles, et le constat de ces premiers matchs est cruel : Papeete s’incline 56 à 0 contre les vice-champions de France les 7 Fantastics. L’équipe rarotangienne Tuapapa Maraerenga bat Punaauia 45 à 0 et les tenants du titre, les Eagles Rocks, s’imposent 42 à 0 devant Faa’a. « On n’est pas surpris, admet Rémy Trebel, coach du Punaauia Rugby Club. Maintenant, c’est aux équipes locales d’essayer de se transcender pour les accrocher un petit peu. Au moins ça permet de montrer un peu à quel niveau on se trouve à l’heure actuelle. Mais c’est très bien pour les équipes locales ».
« Les scores sont élevés, mais ça ne reflète pas vraiment le match, estime quant à lui Désiré Takatai, coach du Papeete Rugby Club. On va dire que les équipes tahitiennes ont pu se mettre en place, faire leur jeu etc, mais derrière, dès qu’il y a une erreur, c’est sanction automatique. Il y a essai derrière et voilà. »
Un fossé sépare actuellement le rugby tahitien et le haut niveau. L’ovalie n’est pas encore ancrée dans la culture locale contrairement aux autres pays océaniens. Et ce n’est pas la seule raison de ces défaites fleuves. Pour Rémy Trebel, « ce qui est difficile, c’est d’avoir tous les effectifs présents aux entrainements. Par rapport à ça, on essaie de monter quelque chose, mais ce n’est pas évident. Si les gens venaient un peu plus aux entrainements, je pense qu’il y aurait quelque chose de plus valable pour pouvoir prétendre à être plus compétitifs à cause de l’endurance qui nous fait défaut à l’heure actuelle ».
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Le stade Pater sera animé tout le week-end, avec également des matchs U17 et des rencontres féminines. Les finales se disputeront demain samedi à partir de 13 h 30.