« J’adore cette île, j’adore l’ambiance qu’il y a, j’adore les Tahitiens, leur simplicité, leur gentillesse… Et le paysage est juste extraordinaire. Donc je suis ravi d’être là et de promouvoir la natation encore une fois. »
La première édition était très axée sur la performance, là, beaucoup d’animations culturelles son prévues. Lundi, vous allez faire de la pêche au caillou, c’est une découverte pour vous ?
« On avait déjà fait pas mal d’animations culturelles la dernière fois. On avait eu la chance de pouvoir aller sur les hauteurs voir des temples. Mais n’on avait pas fait de pêche au caillou. Ce sera effectivement une première. Je suis curieux d’apprendre tout ça. »
La semaine prochaine, vous allez participer à des courses avec le grand public, avec les scolaires et avec des jeunes nageurs. En tant que champion, qu’est-ce que vous souhaitez transmettre aux jeunes qui vous regardent avec admiration ?
« Si j’ai une seule chose à transmettre, c’est de prendre du plaisir. La natation est avant tout un sport, et pour faire du sport il faut prendre du plaisir. Amusez-vous, que ce soit en eau libre ou dans un bassin. Éclatez-vous, et la natation pour ça, est vraiment géniale. »
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« C’est sûr que de l’extérieur, on dirait vraiment que c’est horrible, invivable… Mais en réalité, ce n’est pas du tout ça. C’est une aventure humaine extraordinaire. C’est une cohésion autour d’ambitions, d’entraînements… Je suis tombé amoureux de cet état d’esprit et aujourd’hui, j’ai envie de le transmettre au maximum. »
Quand vous étiez jeune nageur, vous aviez des idoles ? Vous espériez quoi d’eux ?
« Peut-être pas des idoles, mais des exemples, oui. J’espérais qu’ils soient cool. Je n’ai pas envie de voir des gens super fermés parce qu’ils ont un palmarès. Je suis plus attaché à la personne. Quand j’étais petit, j’ai eu la chance de voir Alexander Popov qui était à l’époque la légende de la natation. Il nous demandait de venir l’aider pour faire des exercices. Et ça, quand on a une dizaine d’années, c’est juste magique. Quand j’ai réussi à être pas trop mauvais, je me suis que j’allais garder le même état d’esprit et que je voulais qu’un jour des gens disent la même chose de moi. »
Cette édition est axée sur la nage en eau libre, autrement dit, dans le lagon et en haute mer contrairement à la natation en bassin. Ce n’est pas vraiment votre spécialité la longue distance, mais c’est une discipline qui prend de plus en plus d’ampleur, surtout ici en Polynésie où nous manquons d’infrastructures et où nous avons des lagons magnifiques. Selon vous, c’est une discipline qui devrait être autant médiatisée que la natation en bassin ?
« La médiatisation de la natation en eau libre est récente, donc il va falloir encore un peu de temps. C’est un peu comme le cyclisme sur piste et le cyclisme sur route. C’est très intéressant à regarder, il manque encore de la technologie pour suivre car il faut être intelligent durant la course tellement elle dure longtemps. C’est énormément de stratégie mais c’est vraiment plaisant et c’est un sport tellement difficile qu’on est obligé de rester bouche bée et en admiration devant ces courses. Mais ça va venir parce qu’il y a des images somptueuses à Tahiti. »