Difficile de passer à côté sans les apercevoir. Sur le cargo United Heavy Lift, les gigantesques cuves de gaz longues de 45 mètres et d’une capacité de stockage de 1 000 tonnes, ont happé la vue des riverains et des journalistes présents pour leur débarquement aux aurores, ce vendredi. La société d’Albert Moux, Mana Ito, doit accueillir trois de ces mastodontes dans son terminal gazier, projet d’environ 5 milliards de francs sur le point de voir le jour.
Pour des questions évidentes de sécurité, les manœuvres de débarquement et d’acheminement jusqu’au terminal de gaz sont millimétrés. Deux ans de préparation ont été nécessaires pour cette opération aux normes de sécurité très cadrées. Une « prousse technique » , selon les mots du directeur général du projet Sébastien Millot. Pour Albert Moux, c’est même « l’aboutissement d’un travail de 30 ans » .
Pour les débarquer, Mana Ito s’est entourée de spécialistes et a fait appel un « mille patte », un nom éloquent pour désigner le tracteur hydraulique équipé de 1 000 roues, capable de supporter les charges les plus lourdes… comme des fuselages de fusée. La lourdeur de l’opération oblige Mana Ito à procéder cuve par cuve, chacune d’elle nécessitant une douzaine d’heures de travail. Les deux autres devraient être déchargées samedi et dimanche.
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Une fois le débarquement de la première cuve effectué, il a fallu vérifier la stabilité de l’installation et son acheminement jusqu’au site, situé au PK39. Le parcours de 350 mètres entre la route de ceinture et le terminal demande tout autant de vigilance. La partie routière a été renforcée à grand renfort de goudron et de terrassement, et des plaques de fer ont été ajoutées pour supporter la charge.
La mise en service du centre est prévue pour 2024.