« On a été les plus raisonnables, on n’est pas parti sur de la défisc’, on ne fait qu’étendre notre trois étoiles » résume Me Vergier, représentant de la chaîne Royal tenue par Christina Auroy qui vient décrocher la reprise des deux Sofitel de Bora Bora. Une décision rendue en fin d’après-midi par le tribunal mixte de commerce. « Rouvrir le plus rapidement possible » avec « peu de travaux », l’argument a vraisemblablement pesé, face aux deux autres offres encore dans la course depuis le 13 mars : celles des groupes City et Redcore.
« On ne fait qu’étendre l’hôtel existant. Le Royal Bora Bora est juste de l’autre côté de la palissade du Sofitel Bora. Donc, pour nous, c’est juste une extension avec plus de chambres », développe l’avocat qui annonce une ouverture pour novembre et une reprise d’une partie des salariés, soit environ « une vingtaine ». Quant aux indemnités, il s’est montré sceptique. « Les salariés sont prioritaires, (…) mais il y a dix mois de retard de salaires, ça m’étonnerait qu’ils arrivent à recevoir le total des indemnités ».
Les deux établissements (Sofitel Bora Bora private Island et le Sofitel Marara Beach Resort) de l’homme d’affaire Samoan, Frédéric Grey, avaient été placés en redressement judiciaire en octobre dernier. Depuis, six offres s’étaient présentées, mais seules trois avaient été déclarées recevables par le tribunal de commerce, le 13 mars. Celles des groupes City, Redcore et Royal Bora Bora.