Conférence de l’ONU sur les océans : la Polynésie a porté la voix des pays du Pacifique

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Après une semaine de discussions et d’événements au Portugal, la conférence des Nations Unies sur les océans s’est achevée vendredi dernier à Lisbonne. Ce jeudi matin, l’heure était au bilan pour le ministre de l’Environnement, Heremoana Maamaatuaiahutapu qui est intervenu à plusieurs reprises lors de ces rencontres.

Publié le 07/07/2022 à 14:22 - Mise à jour le 07/07/2022 à 14:24

Après une semaine de discussions et d’événements au Portugal, la conférence des Nations Unies sur les océans s’est achevée vendredi dernier à Lisbonne. Ce jeudi matin, l’heure était au bilan pour le ministre de l’Environnement, Heremoana Maamaatuaiahutapu qui est intervenu à plusieurs reprises lors de ces rencontres.

Avec la création de Tainui atea et la multiplication d’aires marines protégées, la Polynésie est un exemple à suivre en matière de protection des Océans. À Lisbonne, le Pays qui s’est exprimé au nom des îles du Pacifique, a su se faire entendre au plus haut niveau international.

« L’idée c’était de montrer, au niveau des objectifs de développement durable, comment la Polynésie a pu répondre à ces objectifs et on s’est rendu compte au fil des discussions, que ce que l’on fait ici depuis plus de 50 ans, même depuis 70 ans, va dans le sens de ce que demandent ces objectifs de développement durable. Lorsqu’on parle ici de la mise en place de l’aire marine gérée de Tainui a tea, on parle de 5 millions de km2 qui doivent participer aussi aux objectifs d’Aichi de protéger 30% des océans, explique le ministre Heremoana Maamaatuaiahutapu. Mais c’est surtout pour aller dire que quand on parle du réchauffement climatique, c’est bien de dire qu’il faut protéger la forêt Amazonienne, qu’il faut protéger toutes les forêts qu’il y a sur terre, mais on ne peut pas oublier 70% de la planète. Donc les océans ont un rôle important à jouer dans le cadre de la lutte contre le changement climatique. C’est surtout ce message que l’on souhaitait porter avec tous les pays du Forum du Pacifique.

(…) On considère au niveau des pays océaniens que les zones économiques sont bien gérées, mais par contre qu’il faut faire des efforts dans les zones internationales. Plus particulièrement pour la Polynésie française, on a porté la problématique des DCP dérivants. Et ensuite après on a essayé aussi un peu de promouvoir ce qui était « gestion communautaire » et notamment l’implication des communautés et des savoirs traditionnels, qui n’est pas une approche trop rigide de ce qu’on appellerait des aires marines strictement protégées. »

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Ce rendez-vous international a été l’occasion de rencontrer des potentiels partenaires, et d’appeler à l’augmentation des investissements et de la recherche, en matière d’économie bleue. « On se rend compte que nous avons aussi un rôle important à jouer et des relations certainement scientifiques devront se mettre en place. Nous avons déjà pas mal de travaux de recherche sur les coraux qui sont menés localement. Mais il y a des partenariats certainement à trouver aussi, avec l’Australie par exemple. »

Au terme d’une semaine rythmée par de nombreuses interventions, la Polynésie a confirmé ses précédents engagements.

« Alors on a repris les engagements qui avaient déjà été fait par le président Edouard Fritch à Brest. Donc on est sur le zonage côtier, c’est réserver toute une zone autour des îles à la pêche artisanale côtière. Ça ferait une surface cumulée de pratiquement 50 000 km, la taille de la France. Et on travaille aussi sur la protection des coraux, c’est-à-dire renforcer leur protection légale pour pouvoir être mieux à même de les protéger localement »

Sur la question de l’exploitation des fonds marins, la Polynésie réaffirme son opposition, mais les pays insulaires ne sont pas unanimes. Des positionnements contradictoires souvent liés aux opportunités économiques que cela représente

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