Des drones à la place d’une tour ? « Un peu tard pour se réveiller » , estime Moetai Brotherson

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Le président du Pays a répondu à la proposition de l'International Surfing Association (ISA) d'utiliser des caméras disposées sur site et des drones plutôt qu'une tour des juges pour les épreuves de surf à Teahupoo. Une position qu'il estime tardive et surtout trop peu étayée : "on ne peut pas se satisfaire de la théorie" , estime-t-il, assurant que la nouvelle tour demeure "la seule option technique et réaliste" pour tenir les délais.

Publié le 19/12/2023 à 14:09 - Mise à jour le 19/12/2023 à 14:26

Le président du Pays a répondu à la proposition de l'International Surfing Association (ISA) d'utiliser des caméras disposées sur site et des drones plutôt qu'une tour des juges pour les épreuves de surf à Teahupoo. Une position qu'il estime tardive et surtout trop peu étayée : "on ne peut pas se satisfaire de la théorie" , estime-t-il, assurant que la nouvelle tour demeure "la seule option technique et réaliste" pour tenir les délais.

Si l’International Surfing Association (ISA) dit avoir proposé au gouvernement de juger les compétitions de surf à Teahupoo avec des images prises en direct depuis la terre, l’eau et des drones, le président du Pays maintient la position qu’il avait défendue le 10 décembre à Vairao, au cours de l’ultime réunion avec les associations environnementales de la Presqu’île : pas question de se passer de la nouvelle tour, dont l’installation est dorénavant bien lancée, sans certitudes. Ce que l’ISA n’a visiblement pas été en mesure de lui apporter.

Contacté par TNTV, Moetai Brotherson rappelle que celle-ci a été associée « depuis le début » à l’organisation des Jeux. « C’est un peu tard pour se réveiller (…) au moment du buzz. Il aurait fallu qu’ils (l’ISA – NDLR) se positionnent dès le départ, on aurait eu le temps de chercher des solutions » , souffle-t-il. « Ce que l’on a, ce sont des suppositions » .

Début décembre, l’ISA avait salué la suspension des travaux à Teahupoo suite au couac du premier test de la barge acheminant les matériaux jusqu’au site, lorsque des coraux avaient été cassés. Moetai Brotherson avait alors indiqué qu’il envisageait toutes les solutions possibles pour que les Jeux se tiennent en Polynésie… y compris l’utilisation de caméras à la place de la tour. « C’est nous qui leur avons posé la question de savoir s’ils pouvaient juger les épreuves depuis la terre, assure-t-il. En réponse, nous avons reçu un dossier de l’ISA qui nous dit que c’est possible, en théorie (…) On ne peut pas se satisfaire de la théorie. On a pris la seule option technique, réaliste, qui nous permet de tenir les délais et d’opérer avec un minimum de dégâts pour l’environnement » , maintient le président du Pays.

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Lire aussi – L’International Surfing Association propose des drones pour juger les compétitions à Teahupo’o

« On est dans le monde du « y’a qu’à faut qu’on » (…) Dans le dossier technique, seule réponse concrète que l’on a reçu de l’ISA, il n’y a pas la solution » , lance-t-il, regrettant l’ambivalence du discours de l’association. L’ISA proposait, entre autres, de positionner la tour des juges sur terre et d’utiliser une plateforme à son emplacement initial pour y positionner des cameramen, aptes à filmer la compétition dans les meilleures conditions. Plateforme située « 6 mètres au-dessus de l’eau » et qui n’aurait pas répondu aux exigences de sécurité souhaitées par le Pays, nuance-t-il.

Les travaux pour installer la tour ont donc continué du côté de Teahupoo, avec les derniers tests de barge vendredi dernier, avant les travaux de forage. Des balises ayant été retirées du chenal, le Pays a déposé plainte contre X. « Aussi bien Tony Estanguet (patron des Jeux de Paris 2024 – NDLR) que la ministre des Sports Amélie Oudéra Castéra ont été clairs : il n’y a pas de plan B, les Jeux se tiendront à Teahupoo » , conclut Moetai Brotherson.

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