Équipée d’une combinaison, de gants et de seringues, Amandine, vétérinaire du Groupement de Défense Sanitaire Animal de Polynésie française (GDS-A), met du cœur à l’ouvrage. Elle et son équipe de techniciens d’élevage sont chargés d’effectuer des prélèvements sur les porcs du cheptel des Raromatai, où aucune donnée n’a été recueillie depuis 2013. Seul le sang des cochons mâles et femelles reproducteurs de chaque élevage est prélevé, puisque c’est sur cette population qu’est recherchée la présence – ou non – de la brucellose porcine.
Chez le porc, cette maladie contagieuse se manifeste par des avortements et de l’infécondité, provoquant une diminution de la comptabilité des élevages. Chez l’Homme, qui se contamine au contact des animaux infectés, la maladie se traduit par des fièvres intermittentes, des douleurs, maux de tête et/ou faiblesse. Si tant est que les consignes sanitaires ont été respectées et la viande bien cuite avant consommation, pas de risque de contamination.
Une maladie, donc, au grand impact sanitaire et économique sur les cheptels porcins. Fin 2010, 17 élevages ont été diagnostiqués comme étant infectés aux Raromatai, soit près de 80% des élevages testés sur l’ensemble de la Polynésie. Si des cas sont avérés aux Îles Sous-le-Vent, il faudra mettre en place un plan d’action. « Il s’agira ensuite de travailler avec la Direction de la biosécurité et du ministère de l’Agriculture pour pouvoir établir un plan spécifique de prévention, en fonction de l’état de statut sanitaire, ou de lutte pour pouvoir l’éliminer totalement » , précise Amandine.
– PUBLICITE –
De quoi satisfaire les éleveurs des îles, comme Teui. « Pour moi éleveur, oui, pour s’améliorer pour les cochons et je vais essayer de m’améliorer et poursuivre. Fort heureusement pour les consommateurs de viande de porc, la Brucellose porcine n’est pas dangereuse pour l’humain.
Financée par le Pays, cette nouvelle enquête permettra aussi de mettre en place un statut sanitaire propre à l’archipel.