Grève à l’OPT : « Ce n’est que le début », annonce l’intersyndicale

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Nouveau mouvement social à l'OPT. L'intersyndicale composée de la CSIP, CSTP-FO, O Oe To Oe Rima et du Sapot est entrée en grève ce jeudi. Elle s'interroge sur le signal envoyé par la direction du groupe, qui propose trois conventions distinctes pour chaque filiale du groupe et demande une convention collective pour protéger les acquis sociaux des salariés.

Publié le 19/10/2023 à 11:53 - Mise à jour le 20/10/2023 à 16:11

Nouveau mouvement social à l'OPT. L'intersyndicale composée de la CSIP, CSTP-FO, O Oe To Oe Rima et du Sapot est entrée en grève ce jeudi. Elle s'interroge sur le signal envoyé par la direction du groupe, qui propose trois conventions distinctes pour chaque filiale du groupe et demande une convention collective pour protéger les acquis sociaux des salariés.

Ils étaient près d’une centaine à tenir le piquet de grève ce matin, devant le centre administratif de l’OPT. Après l’échec des discussions entre les organisations syndicales et la direction d’OPT mercredi après-midi, les salariés du groupe ont acté la suspension du préavis de grève, qui a donc été enclenchée ce jeudi dès 7h. Point d’achoppement des discussions, l’harmonisation des droits du salarié par un tronc commun aux trois filiales du groupe, demandée par les partenaires.

Or, la direction du groupe a proposé 3 accords chez Fare Rata, Onati et OPT. À Fare Rata, seuls deux syndicats (A tia i mua et Otahi) ont signé les accords. Reste l’aval du Conseil d’Administration, qui se réunira ce vendredi à 8h, pour autoriser le PDG du groupe Jean-François Martin à signer la convention de l’OPT et le protocole d’intégration. Ce dernier doit présenter un plan de rétablissement du groupe la semaine prochaine.

Lire aussi : Préavis de grève à l’OPT : « Le déficit du groupe, ce n’est pas le problème des salariés »

Face à la perspective de voir leurs avantages fondre pour économiser au groupe 147 millions de Fcfp par an, des voeux de la ministre en charge des télécommunications Vanina Crolas, certains syndicats dont le SAPOT ont présenté leur propre convention collective, qui n’a finalement pas été examinée. « Hier, on est restés dans le silence. Ça n’a même pas été débattu, indique Moana Pihatarioe, délégué syndical SAPOT à Fare Rata et représentant du personnel au Conseil d’Administration. On vient chercher dans la poche des salariés (…) On a besoin de leur soutien. On va venir nous dire que ce n’est que la convention de Fare Rata, mais on réfléchit pour tout le groupe » .

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Le mouvement social s’est étendu à Vini Distribution, qui se joindra au mouvement de grève ce vendredi. « Les agents qui sont au front office, qui servent la population, se sentent concernés par ce qui se passe. On voit des gens qui viennent de l’agence de Arue, de Mahina, de Pirae, Papeete, Faaa et Punavai… Ce n’est que le début (…) Dans tout ce qui se passe aujourd’hui, on a oublié une chose : les être humains » , juge Moana Pihatarioe, qui conclut sous une pluie battante « L’ambition 2020 était censée faire rayonner le groupe OPT et toutes ses filiales. Quand on voit le rayonnement aujourd’hui, le ciel est avec nous pour justifier la grève d’aujourd’hui » .

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