Une rixe sans témoin et à l’issue fatale, c’est l’affaire sur laquelle s’est penchée la cour d’assises, hier, mercredi. L’accusé, un homme de forte corpulence, est défavorablement connu de la justice. Condamné à 8 reprises pour détention de stupéfiants, vol avec violence ou encore viol, il doit répondre des faits de violence qui lui sont reprochés.
À Huahine, dans la nuit du 2 au 3 juin 2017, à proximité d’une maison abandonnée où se joue une partie de kikiriri, l’accusé explique avoir été provoqué à plusieurs reprises et pousser à bout par la victime, un homme de 43 ans à l’époque, de forte corpulence également.
L’enquête de gendarmerie a déterminé que l’homme victime des coups était connu à Huahine pour provoquer autrui lorsqu’il buvait. Le soir du drame, il avait 2,2g d’alcool par litre de sang.
Cette première journée d’audition a permis à la cour de se pencher sur la personnalité de l’accusé, ses antécédents et liens familiaux. Selon plusieurs témoignages, le prévenu adepte de musculation et force athlétique aurait basculé dans le trafic de paka après le décès de son père en 1989. Il s’en est suivi un lourd parcours judiciaire.
L’accusé est qualifié « d’orgueilleux et impulsif » depuis son retour d’incarcération en France en 2011. Il a fait part de ses regrets et demandé pardon à la famille de la victime.
Légitime défense ou pas, c’est tout l’enjeu de ce procès. L’homme de 51 ans, qui explique avoir reçu des coups, présentait des marques uniquement sur les mains et pas au visage, a rappelé l’avocat général.
Le procès se poursuit ce jeudi avec l’audition du médecin légiste et les plaidoiries des avocats des deux parties.