La surface agricole utilisée pour les cocoteraies est estimée à 29 015 hectares en Polynésie. Si l’on utilise aujourd’hui de nombreux produits issus des cocoteraies du fenua : pape et miti ha’ari, mitihue pour notre alimentation, huiles vierges et monoï dans la cosmétique, bois, ni’au, coques, charbon, et fibre dans la construction, la décoration ou la fabrication d’objets utilitaires ou de bijoux, il n’en demeure pas moins que l’exploitation du coprah reste le principal mode de valorisation de la cocoteraie.
Une exploitation rendue possible grâce à l’Huilerie de Tahiti, qui ouvrait ce vendredi ses portes au grand public pour la Journée mondiale du cocotier. « Beaucoup de Polynésiens ne connaissent pas véritablement l’Huilerie de Tahiti. Il y a deux usines qui broient le coprah et qui font de l’huile brute et de l’huile raffinée. Et on produit aussi du tourteau » indique Henri Leduc, PDG de l’Huilerie de Tahiti.
« Au départ des îles, le coco est coupé, séché, puis embarqué sur les bateaux. Les bateaux débarquent sur Papeete, et sont amenés dans notre usine. (…) 90% de notre huile brute est vendue à l’extérieur, une très grande partie en France et une petite partie en Nouvelle-Calédonie et en Nouvelle-Zélande. Pour la France, c’est destiné à l’alimentaire et à la cosmétique » précise le P-dg.
– PUBLICITE –
« Le coco sert à beaucoup de choses, tout est utilisable dans le coco, il n’y a rien à jeter, car même ce qui est à jeter, on peut le donner aux animaux ! »
Sylviane, une visiteuse
« Le coprah arrive dans l’usine de production, puis il est broyé, et ensuite il passe dans les presses. L’huile va après être séparée du coprah pressé qu’on appelle le tourteau ajoute Ramon Graffe, employé de l’Huilerie. Avant, les machines marchaient avec la manivelle pour le réglage. Cela a été modernisé maintenant ». Mais certaines machines, encore en fonction, ne sont plus toutes jeunes : « Le matériel est d’excellente qualité et a été entretenu par du personnel compétent. L’une nos broyeuses date de 1947 et marche toujours très bien » indique Henri Leduc.
Créée en 1697, l’Huilerie de Tahiti traite la totalité du coprah qu’elle se procure auprès des plus de 7 000 producteurs répartis en Polynésie française. Elle est l’une des plus vieilles usines de Polynésie française.
Si l’huile de coco s’exporte bien, la conjoncture économique ralentit le trafic. La diminution du fret et l’explosion des prix n’épargnent pas le secteur qui, pour l’heure, parvient à maintenir tant bien que mal ses flux commerciaux.