Il aura été impassible tout au long de son procès. « Je n’ai vu aucune émotion, aucune manifestation de remords. On a un accusé d’une grande froideur », a d’ailleurs noté la présidente de la cour.
Même lorsque les photos de sa victime décédée ont été diffusées, l’homme de 53 ans est resté de marbre. Un élément supplémentaire pour faire dire au psychiatre qui s’est entretenu avec lui qu’il n’était pas réadaptable.
Et que dire des souffrances infligées à celle qui a été son épouse durant 31 ans. Fou de rage et « honteux » après qu’elle soit tombée d’un catamaran sur lequel ils étaient invités, l’homme s’est déchaîné.
Une avalanche de coups : de pied, de poing, à l’aide d’une buche de bois ou avec une planche de contreplaqué. Des violences inouïes au point que le médecin légiste a comparé le corps de la victime à celui d’un accidenté de la route.
« Il ne retenait pas ses coups »
Pour la partie civile, comme pour l’accusation, il ne fait donc aucun doute que l’accusé a volontairement donné la mort à son épouse. « Il l’a bien tuée de façon intentionnelle. Il a utilisé toutes les armes qu’il a trouvées sur son chemin. Il était acharné, il ne retenait pas ses coups« , a souligné l’avocate générale.
Pour la défense, le mari n’a pas voulu cette mort. Aveuglé par la colère, il n’était plus maître de lui selon son avocat Me Adrien Huguet: « Il n’était pas en mesure de prendre des décisions conscientes, éclairées, libres. Il était que dans l’impulsion, dans l’action et c’est à l’opposition de ce que peut être une volonté ».
Les jurés n’ont pas adhéré à cette thèse. Ils ont finalement retenu l’élément intentionnel et même été au-delà des réquisitions de 30 ans de prison en prononçant la perpétuité. Une peine dont le père de famille n’entend pas faire appel.