Réforme fiscale 2024 : la colère des patrons

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Colère et déception du côté des acteurs économiques qui dénoncent la méthode. Car c’est dans la presse qu’ils ont découvert les détails de la réforme fiscale. Des mesures arrêtées dans un projet de loi de Pays, sans leur consentement.

Publié le 16/11/2023 à 17:49 - Mise à jour le 16/11/2023 à 17:51

Colère et déception du côté des acteurs économiques qui dénoncent la méthode. Car c’est dans la presse qu’ils ont découvert les détails de la réforme fiscale. Des mesures arrêtées dans un projet de loi de Pays, sans leur consentement.

Ils l’ont découvert dans la presse, alors forcément, ils n’ont pas beaucoup apprécié. Si le patron du Medef Frédéric Dock reconnaît qu’il y a eu des discussions avec le Pays, il rappelle qu’il n’y a eu aucune restitution.

« Entre un échange, une décision du politique qu’il faut respecter, et les mesures qu’il décide de prendre, il y a un gouffre. Donc aujourd’hui c’est une découverte pure, d’un texte dans la presse encore une fois, dans lequel on est incapables d’évaluer, ou en tout cas de donner comme ça, quels vont être les impacts sur l’emploi et sur la croissance économique, qui restent la priorité du gouvernement. »

Dispositifs de soutien à l’investissement, appel à manifestation d’intérêt : les patrons déplorent des modifications sur des sujets économiques majeurs qui n’ont pas été portés à la connaissance des principaux intéressés. « Clairement, il y a un problème de méthode sur la manière de consulter, sur la manière de produire les textes. Les textes fiscaux ont la spécificité de ne pas passer par le Cesec, mais pareil pour ceux qui passent par le Cesec : tout est fait aujourd’hui en urgence alors qu’il y a des sujets qui méritent quand même d’être travaillés d’une manière approfondie, surtout quand on parle des grands secteurs de développements qui ont été décidés par le président du Pays, c’est-à-dire le tourisme, la transition énergétique, l’économie numérique, l’autosuffisance alimentaire. Tous ces axes méritent un travail de fond pour lequel on ne peut pas imaginer que les forces vives ne soient pas consultées. »

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Même discours du côté des petites et moyennes entreprises.  « On voit la note arriver et je pense que ce n’est qu’une partie de la note, estime Christophe Plé, président de la CPME. La prochaine arrivera en 2024. C’est un coup de frein sérieux à l’économie en Polynésie. Le gouvernement cherche de l’argent parce qu’il a enlevé cette fameuse Contribution pour la solidarité. On a bien vu que le fait de l’enlever ne réglait pas tout. La CPS était sur une assiette très large. Maintenant, on va aller un peu partout chercher de l’argent. Et ça c’est pas une bonne nouvelle pour les entreprises malheureusement. »

Les acteurs économiques n’ont pas encore eu le temps d’analyser le texte en profondeur, mais le Medef a d’ores et déjà prévu de s’y pencher lors d’une commission fiscale dès la semaine prochaine.

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