Réinscription de la Polynésie : 10 ans après

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Le 17 mai 2013, la Polynésie était réinscrite sur la liste des pays non autonomes de l’ONU. 10 ans après, qu’est-ce qui a changé ? Le retour des indépendantistes au pouvoir pourrait-il faciliter le processus souhaité par le Tavini Huira’atira ? Si le retour au pouvoir du parti d’Oscar Temaru est trop récent pour avoir enclenché de réelles démarches : ses dirigeants, eux, comptent bien faire avancer le dossier. Retour sur ces 10 années écoulées.

Publié le 17/05/2023 à 17:09 - Mise à jour le 17/05/2023 à 17:21

Le 17 mai 2013, la Polynésie était réinscrite sur la liste des pays non autonomes de l’ONU. 10 ans après, qu’est-ce qui a changé ? Le retour des indépendantistes au pouvoir pourrait-il faciliter le processus souhaité par le Tavini Huira’atira ? Si le retour au pouvoir du parti d’Oscar Temaru est trop récent pour avoir enclenché de réelles démarches : ses dirigeants, eux, comptent bien faire avancer le dossier. Retour sur ces 10 années écoulées.

C’était dans la nuit du 17 mai 2013. La 4e commission de l’ONU votait en faveur de la réinscription de la Polynésie sur la liste des pays non autonomes. Une nouvelle apprise par les militants du Tavini Huira’atira en visioconférence avec leur leader en pleine nuit.

Au petit matin, à quelques heures du retour au pouvoir de Gaston Flosse, Tony Géros alors Vice-président, hisse le drapeau de l’ONU dans les jardins de l’actuel ministère de la Solidarité. Lieu choisi par le Tavini Huira’atira pour installer la présidence du Pays en 2011.

Depuis lors, chaque année, les Polynésiens participent à la 4e commission de l’ONU, commission de décolonisation. D’un côté, les militants du parti indépendantiste et les associations anti-nucléaires envoient des délégations. De l’autre, les autonomistes expriment un autre point de vue. C’était encore le cas fin 2022. Edouard Fritch, alors président, assurait que « la Polynésie n’est pas sous le joug du colonialisme. »

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« Je suis déçu que l’État accepte de négocier lorsqu’il y a du sang qui coule. Mais lorsque c’est dans le respect de la loi et de la démocratie, il nie le processus » avait réagi le jeune député Tematai Le Gayic.

La France de son côté ne cesse de pratiquer la politique de la chaise vide depuis 10 ans. Mais la donne pourrait changer suite à la victoire des indépendantistes aux élections territoriales.

« Il peut y avoir une volonté de dialogue. Mais cette volonté de dialogue passe par l’envoi d’une mission d’experts de l’ONU en Polynésie française pour constater la situation économique, sociale, qui règne en Polynésie, et ce dialogue ne pourra se faire, bien sûr, que sous l’égide de l’ONU, à New York », expliquait l’avocat Philippe Neuffer.

L’élue Tapura Tepuaraurii Teriitahi estimait quant à elle qu’il « serait bon que la France accepte une bonne fois pour toutes, pour éviter toute polémique, que des observateurs de l’ONU puissent venir constater notre vie en Polynésie et se faire une opinion par eux-mêmes. »

Si pour l’heure la Polynésie est toujours dans l’attente de la visite d’une mission de l’ONU, le ministre des Outre-mers Gérald Darmanin interviendra ce vendredi à New York pour évoquer la décolonisation de la Nouvelle-Calédonie.

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