Grève express du service armement au port autonome pour commencer l’année. Un mouvement débloqué en moins de 24 heures au terme d’un accord obtenu tard dans la soirée.
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Les appels nationaux sont suivis à plusieurs reprises en Polynésie. En ligne de mire : la réforme des retraites. Mais aussi la suppression de postes, notamment pour les agents de la protection judiciaire de la jeunesse.
Côté santé, tensions persistantes au Centre hospitalier du Taaone. Une série de crises, marquée par des grèves et des propositions de démissions collectives, s’est étalée sur plusieurs mois. Après plusieurs échanges avec le ministre de tutelle, des mesures budgétaires sont annoncées et adoptées, avec la pérennisation d’une centaine de postes et l’annonce d’un audit des ressources humaines.
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À Raiatea, l’hôpital d’Uturoa est également confronté à de multiples défis majeurs : la réduction de lits ou encore le report d’interventions chirurgicales. Les syndicats dénoncent un sous-effectif chronique.
En mai, les associations du secteur médico-social et éducatif du fenua se sentent pointés du doigt par la ministre des Solidarités Chantal Galenon sur l’utilisation des fonds qui leur sont alloués. La FOSE dénonce au contraire des retards dans la finalisation des conventions de financement, finalement bien signées par celle qui s’apprêtait à devenir vice-présidente du Pays, dans le gouvernement Brotherson II.
Turbulences dans le secteur aérien
L’année 2024 aura aussi été marquée par les mouvements sociaux dans le secteur aérien. D’abord, avec la grève des agents d’ADT en juillet. L’implication des pompiers d’aérodromes perturbe le programme des vols sur plusieurs jours, et le camp des grévistes est gonflé par un mouvement social engagé chez les agents de sureté aéroportuaire. Si le premier conflit est résolu au terme d’un mois de grève, le second prend fin le même soir avec la signature de protocole d’accord de fin de conflits.
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Dans la même période, des préavis de grève sont déposés dans les 3 compagnies aériennes locales, surprenant une grande partie des employés. Mais des protocoles sont rapidement signés, levant les menaces de grève.
À la direction de la jeunesse et des sports, la scission de la direction en deux services distincts fait réagir le personnel. Grève évitée grâce à un accord trouvé avec le président du pays lui-même.
Les marins-pêcheurs occupent la rade
Des perturbations sur terre, mais aussi en mer. La réforme du statut des marins pêcheurs mobilise de nombreux professionnels dans la rade de Papeete.
Finalement, des ajustements du texte sont négociés avec leur ministre, avec la signature d’un protocole garantissant la viabilité et la durabilité de la pêche polynésienne.
Retour de la Fraap
Enfin, les pompiers des aéroports gérés par l’aviation civile soufflent une ultime bourrasque sociale, en décembre. La grève initiée par la FRAAP, qui présente 18 points de revendication, provoque des annulations et des reports de vols, et incidemment le blocage de touristes et résidents. L’impact financier est conséquent pour les professionnels du tourisme.
Au terme de plusieurs jours de discussions, dont certaines programmées mais boudées, un protocole de fin de conflit est signé avec un fort engagement : la revalorisation des salaires des agents de catégorie D.
Une trêve entre les grévistes de la FRAAP et le Pays qui risque d’être de courte durée. La fédération des syndicats de la fonction publique estime que le gouvernement ne tient pas ses engagements. Et menace de repartir en grève.