Statuts pour les collectivités d’outre-mer : une délégation en visite en Polynésie

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Ils sont arrivés vendredi soir : les membres de la mission d’information sur l’avenir institutionnel des outre-mer vont passer près d’une semaine au fenua, dernière escale de leur tournée dans le Pacifique. Après les Marquises, ce week-end, les députés avaient rendez-vous avec la Presqu’île, ce lundi. Objectif : déterminer quelle évolution statutaire souhaitent les Polynésiens, et leurs dirigeants.

Publié le 19/03/2024 à 9:29 - Mise à jour le 20/03/2024 à 10:12

Ils sont arrivés vendredi soir : les membres de la mission d’information sur l’avenir institutionnel des outre-mer vont passer près d’une semaine au fenua, dernière escale de leur tournée dans le Pacifique. Après les Marquises, ce week-end, les députés avaient rendez-vous avec la Presqu’île, ce lundi. Objectif : déterminer quelle évolution statutaire souhaitent les Polynésiens, et leurs dirigeants.


C’est par Teahupoo, ville d’accueil des épreuves de surf des Jeux olympiques, que la mission d’information sur l’avenir institutionnel des outre-mer a débuté ses rencontres à Tahiti. Une mission d’information composée de quatre députés dont trois ont fait le déplacement, à commencer par Tematai Le Gayic pour la première circonscription, Davy Rimane, parlementaire guyanais, et initiateur de cette mission, et Philippe Gosselin, député de La Manche : « On est en train de faire un travail à la demande du Président de la République qui a dit à toutes les collectivités d’outre-mer : « Vous voulez du changement, des adaptations, chiche ! «  Voilà, « chiche » aussi pour l’Assemblée nationale de pouvoir, sur place, se rendre compte des besoins, rencontrer la population. Il y a un mouvement politique aujourd’hui, des choses qui sont attendues. On a le président Brotherson qui est là aussi, une nouvelle équipe. » Après les Marquises samedi et dimanche, ils privilégient les visites de terrain.

« Le regard qui est porté sur nos territoires, au niveau de l’Hexagone, n’a guère changé, estime Davy Rimane. On parle de caprices, de coûts élevés. Ce sont ces choses-là qui reviennent. On nous fait comprendre que ce qu’on fait pour nous, c’est déjà pas mal. Néanmoins, lorsqu’on vient sur le terrain, on voit que le gap par rapport au référentiel qu’est l’Hexagone, qui est notre pays de référence, on en est bien loin sur beaucoup de territoires. Il y a une remise en question à faire au niveau de nos chers compatriotes de l’Hexagone. Bien sûr, nous aussi, on doit balayer devant notre porte. Comment nous améliorer, comment monter en gamme, en compétences sur beaucoup de sujets ? Et ça passe par une remise en question collective. »

Lire aussi : Évolution institutionnelle des Outre-mer : une mission en Polynésie en mars

Les parlementaires ont visité un élevage de crevettes de la Presqu’île. L’occasion pour les propriétaires de plaider pour un soutien à son développement. « On aimerait pouvoir avoir un peu plus d’aides financières pour nous aider à évoluer, à se moderniser » explique Mou Yen Siu, responsable stocks et sanitaires.

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La Polynésie est la dernière étape de cette tournée dans le Pacifique. Après avoir visité tous les territoires, la mission devra faire un état des lieux réaliste des évolutions statutaires souhaitées par les populations et leurs dirigeants. « On se rend compte que la France s’est adaptée à beaucoup de territoires en fonction, soit des velléités indépendantistes, soit des volontés d’ancrage républicain, déclare Tematai Le Gayic. Pour moi personnellement qui suis indépendantiste, ça me permet aussi de voir comment on peut débloquer ce processus de décolonisation. Comment ont réussi les Calédoniens, comment ont échoué Mayotte. »

La suite de cette visite sera plus institutionnelle avec la rencontre ce mardi du président de l’assemblée de la Polynésie, puis des principales forces politiques du territoire mercredi :

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