Emile Vernaudon, 81 ans, fait son retour sur le devant de la scène politique. En retrait depuis plusieurs condamnations pour détournement de fonds publics, notamment, l’ex tavana et président du Ai’a Api souhaite reconquérir Mahina avec le soutien du Tavini.
Bien que présent au Congrès, l’ancien édile n’a pas souhaité s’exprimer. « On a invité tout le monde. Peut-être que tout à l’heure, on verra Edouard Fritch », a de son côté déclaré sous forme de boutade Antony Géros, interrogé sur cette présence inattendue.
« Lors des communales en février. Ce qui a été décidé, c’est de laisser le choix aux tomite oire. C’est donc aux adhérents du Tavini de Mahina de décider de la composition de leur liste. Il semblerait qu’ils aient décidé de mettre en tête de liste Emile Vernaudon qui viendrait donc rejoindre les rangs du Tavini (…) ça reste à confirmer », a de son côté indiqué le président Moetai Brotherson.
– PUBLICITE –

Les antécédents judiciaires de l’ex-maire de Mahina ne lui « posent aucun problème », a-t-il dit, « tant que c’est conforme aux valeurs du Tavini ».
Ce qui n’est pas le cas pour Tematai Le Gayic qui s’est un peu pincé le nez : « Le projet que nous avons proposé avec le président Moetai Brotherson depuis 2022 est un projet de renouvellement, d’ouverture et tenter de mettre fin aux choses qui se sont déroulées dans le passé ».
Puis d’ajouter : « Le clientélisme, la perversion de la chose publique ne doivent plus être dans le mouvement (…) Je pense que ce serait un positionnement qui serait surprenant ».

L’ex-député est quant à lui le premier candidat officialisé par le parti indépendantiste pour les Municipales à Papeete. « Je remercie le président Oscar Temaru (…) Ces derniers mois, il y a eu des tentatives de division du camp indépendantiste par d’autres noms potentiels (…) Je suis content qu’on puisse, un an avant (…), avoir ce soutien pour nous permettre de nous préparer », s’est-il félicité.
Mais Tematai Le Gayic n’entend pas se présenter sur une liste « qui soit uniquement composée d’adhérents du Tavini ». Il souhaite y intégrer des « gens qui veulent apporter leur pierre ».
Le projet de Constitution d’un État fédéral de Ma’ohi Nui a également été au cœur des discussions de ce Congrès. Elle se veut un « mix de la Constitution des États-Unis et de la Vᵉ République », a souligné Moetai Brotherson. Chacun des 5 archipels serait un État fédéré et disposerait du « droit à l’autonomie », donnant plus de marge de manœuvre aux maires.
Cette Constitution serait appliquée une fois l’indépendance de la Polynésie obtenue, que ce soit dans « 3 ans » ou dans « 15 », a précisé le président du Pays.
Le projet complet de Constitution d’un État fédéral de Ma’ohi Nui :