Dans un local tout ce qu’il y a de plus banal, dans un immeuble de Papeete, on trouve des articles qui ne sont pas à la portée de tout le monde: des armes de poings, des fusils, des munitions… Il aura fallu trois années pour obtenir les agréments nécessaires à l’installation de ce commerce spécialisé.
L’un des points cruciaux pour obtenir ces autorisations: la sécurité des armes. Les ouvertures sont sécurisées et le commerce est équipé de plusieurs coffres-fort: » On a eu la commission de sécurité de la D.S.P. (ndlr: Direction de la sécurité publique) qui est venue vérifier les locaux, voir si c’était conforme en matière de sécurité. On a du mettre en place tout ce qui est système d’alarme et autres… Sirène intérieure, sirène extérieure. Les vitrines sont verrouillées. »
N’est pas vendeur d’arme qui veut, la boutique sera gérée par Xavier, un professionnel diplômé de l’école d’armurerie de Liège, apte à la fabrication, la vente ou encore la réparation d’armes à feu. Xavier sera en contact direct avec la clientèle et là aussi, le processus d’achat est très rigoureux.
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Très encadrée en Polynésie, la possession d’arme à feu est soumise à des règles strictes. Seuls les adhérents des clubs de tir et les forces de l’ordre, sous réserve d’une autorisation valide du Haut-commissariat pourront y avoir accès: « aujourd’hui on a une législation qui est l’une des plus dures au monde, pour l’acquisition d’une arme. On n’est pas aux États-Unis où les armes sont quasiment en self-service. Aujourd’hui, il faut montrer patte blanche, il y a un registre centralisé des personnes qui sont habilitées à pouvoir acheter une arme »
Reste maintenant une autorisation, celle du haut-commissariat qui tarde à être délivrée.